Saint-Brieuc, Paimpol, Saint-Quay-Portrieux : retour sur une semaine d’escale dans les Côtes-d’Armor

Quatrième étape du circuit de la mer sur la façade Bretagne-Pays de la Loire, l’escale de Saint-Brieuc s’est déroulée du 10 au 15 février dernier et a mobilisé près de 400 personnes venues participer au débat sur le territoire costarmoricain.

C’est un débat mobile au marché du centre-ville de Saint-Brieuc, bien animé en ce samedi 10 février, qui a ouvert l’escale et nous a permis d’aller à la rencontre de la population briochine. Nous avons pu avoir de nombreux échanges avec les citoyennes et citoyens de la ville, dont beaucoup ont évoqué le précédent débat sur l’installation du parc éolien de Saint-Brieuc mais aussi leurs inquiétudes concernant la pollution marine et l’impact de la pollution terrestre sur l’état écologique de la mer. Nous sommes ensuite rendus à Saint-Quay-Portrieux, où nous avons eu des échanges riches et variés avec habitantes et habitants venu.es en nombre à notre stand à l’entrée du marché de la ville pour s’informer et donner leur avis.

Le mardi 13 février nous avions rendez-vous le matin avec les étudiants en BTS du lycée maritime de Paimpol, qui ont participé à un atelier fresque de « La mer en débat ». Une dizaine d’entre eux étaient venus s’initier aux enjeux de la planification maritime grâce à cet outil ludique et visuel développé par la Chaire maritime de Nantes, qui a également permis de mettre en lumière la complexité des sujets du débat. Ils ont pu mieux cerner le rôle de chaque acteur et les multiples éléments à prendre en compte, mais aussi faire part de leurs inquiétudes sur la surexploitation de la mer et la nécessité d’adopter des règles pour « anticiper le futur ».


L’après-midi, direction la réserve naturelle de la Baie de Saint-Brieuc, où nous avions rendez-vous avec une trentaine de participants pour une visite-débat en présence d’Alain Ponsero, le conservateur de la réserve, et de Nolwenn Solsona, chargée d'études Biodiversité littorale, qui nous ont parlé de l'outil réserve naturelle, du diagnostic biodiversité, des zones de protection fortes et de la question de la gouvernance.

Cette présentation a été suivie d’échanges en sous-groupes sur : les outils de protection de la biodiversité en mer et sur terre, leurs limites et les pistes de solutions pour améliorer leur efficacité ; la place des acteurs et des citoyens dans la gouvernance des espaces protégés et les pistes de solutions pour améliorer cette inclusion ; les moyens et pistes de solutions pour limiter la pollution terrestre et les dégradations anthropiques de la biodiversité marine et littorale.

Eolien et environnement marin au menu de la rencontre publique à Saint-Brieuc

Le soir même à 19h se tenait la rencontre publique au Palais des Congrès de Saint-Brieuc, l’événement principal de notre escale briochine, qui a réuni environ 120 participants venus s’informer et débattre de l’avenir de la mer et du littoral, et des problématiques propres à leur territoire.

En présence d’Hervé Guihard, maire de Saint-Brieuc et vice-président de l’agglomération de Saint-Brieuc, et des représentants de la DIRM et de la DREAL Bretagne, la première partie de la rencontre a servi à éclairer les grands enjeux du débat, suivie d’un temps de questions-réponses avec la salle.

Le public a ensuite échangé et débattu en sous-groupes sur de multiples sujets : l’éolien en mer et la lutte contre le changement climatique, les critères d’identification des zones d’implantation des futurs parcs éoliens, le raccordement, ses impacts et ses coûts, l’économie de l’éolien et l’indépendance énergétique ; l’état écologique de la mer, l’impact des activités humaines, les conséquences du dérèglement climatique sur la mer et le littoral, les outils de protection de la mer. A l’issue de leurs discussions, les participants ont partagé une synthèse de leurs échanges et formulé des propositions concrètes et pistes de solutions à soumettre aux décideurs.

Visite du parc éolien de Saint-Brieuc et atelier en ligne sur les liens terre-mer

Malgré une météo incertaine, une centaine de personnes ont participé avec enthousiasme à cette visite guidée du parc éolien de Saint-Brieuc à bord d'une vedette de Bréhat, en présence de Martin Salmon, adjoint au chef du bureau des énergies renouvelables hydrauliques et marines au Ministère de la Transition écologique, de Pierre Vilbois, directeur adjoint délégué de la mer et du littoral à la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) des Côtes-d'Armor, et de Léa Nativel, chargée de mission sur le parc éolien à la DDTM des Côtes-d’Armor.

Après une présentation des principales caractéristiques du parc éolien de Saint-Brieuc, des conditions et historique de son installation, des différentes instances chargées de sa gestion et de son suivi et d’un retour d’expérience sur le débat organisé en 2013, les participants à la visite ont pu poser leurs questions aux représentants de l’Etat tout en ayant la possibilité d’observer les éoliennes de près.


Enfin, notre escale en Côtes-d’Armor s’est terminée par un atelier en ligne sur le thème « Terre, mer et littoral : interdépendances et partage de gouvernance » auquel ont participé 80 personnes. Les objectifs de cet atelier étaient de faire un état des lieux de l’impact des activités et pollutions terrestres sur la mer (en particulier la qualité des eaux), des outils, réglementations et actions concrètes réalisées (SDAGE, SAGE et DSF), de constater les effets de ces actions et réglementations dans l’amélioration et les évolutions souhaitables et enfin d’interroger les questions de gouvernance.

Les participants ont pu dans un premier temps écouter les propos de Martin Gutton, directeur général de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, Ronan Le Delezir, président de la CLE Golfe du Morbihan, Maëlle Turries, chargée de mission mer et littoral chez Eau et Rivières de Bretagne et Philippe Le Gal, président du Comité national de la conchyliculture.

Ils ont ensuite échangé en sous-groupes sur les 3 questions suivantes : quels leviers pour agir efficacement sur les causes terrestres des pollutions marines ? ; Quels acteurs doivent être impliqués dans la coordination des activités maritimes et terrestres ? Pour quels résultats ? ; Quelle évaluation des actions mises en œuvre ? Quelles améliorations nécessaires ? Ils étaient invités à partager leurs questions ou besoins d’information, leurs pistes de solutions et leurs idées d’actions concrètes à mettre en œuvre pour déployer les solutions envisagées.
 

  • Publié le 11/03/2024
  • Date de dernière mise à jour : 11/04/2024

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