Notre première rencontre a eu lieu avec les habitants de la ville de Dinan, dans la galerie du centre commercial Leclerc, moins animée que d’habitude compte tenu de l’actualité mais où nous avons pu échanger avec une trentaine de personnes. Si les passants ont beaucoup parlé des éoliennes et de l’impact visuel des installations, ils ont aussi beaucoup évoqué la nécessité de changer nos modes de consommation et de production énergétiques.
Le soir même nous avons participé à un café-débat avec les membres du collectif Les Vagues et de l’Ecole de l’Exploration à Saint-Malo. Les échanges ont porté sur la gouvernance, le rapport sensible à la mer, mais nous avons également profité de questionnements intéressants sur les limites d’un débat d’une telle ampleur en termes d’enjeux et de territoires, et de la nécessité de s’appuyer sur les réseaux locaux mobilisés sur ces questions depuis des années.
Une soixantaine de personnes sont venues à notre rencontre le lendemain au grand marché de Rocabey, à Saint-Malo. Nous avons pu noter beaucoup d’intérêt et de curiosité pour le débat. L’enjeu énergétique s’est retrouvé au cœur de nombreux échanges et plus particulièrement la question de la sobriété et de la place du nucléaire dans la politique énergétique de la France. Beaucoup de préoccupations ont été exprimées concernant la pollution marine, notamment plastique, la diminution des ressources en poisson et la dégradation de la biodiversité.
Le mardi 30 au matin nous avions rendez-vous avec les membres du Conseil de développement de l’agglomération de Saint-Malo, pour un atelier de la fresque « La mer en débat ». Une dizaine de personnes étaient réunies pour cet exercice ludique et visuel de découverte des différents usages de la mer et de la planification maritime. Plusieurs éléments sont ressortis des échanges : la nécessité d’un bon équilibre et d’une cohabitation entre les activités humaine, la nécessité d’une gouvernance partagée et d’une approche intégrée de la gestion des différentes activités qui occupent l’espace maritime et impactent les ressources.
Rencontre publique au Palais du Grand Large : pêche et environnement marin
Moment phare de l’escale, la rencontre publique avait lieu le soir au Palais du Grand Large, à Saint-Malo, dans une grande salle aux baies vitrées située en bord de mer. 120 personnes environ étaient réunies pour cette étape importante du débat, en présence de représentants de la maîtrise d’ouvrage, de Gilles Lurton, maire de Saint-Malo, d’Eric Feunteun, professeur en écologie marine au Muséum national d’histoire naturelle, de Philippe Orveillon, Président du Comité des pêches d'Ille-et-Vilaine, et de Violaine Merrien, Secrétaire générale du Comité des pêches d'Ille-et-Vilaine.
Après une première partie en plénière servant à informer et à cadrer le débat, le public a débattu en sous-groupes répartis en deux grands enjeux : la pêche et l’environnement marin. De multiples sujets ont été abordés : la cohabitation de la pêche avec les autres usages de la mer, le modèle économique de la pêche, l’évolution du métier ; l’état écologique de la mer, l’impact des activités terrestres, les conséquences du changement climatique, les outils de protection de la mer. A l’issue de leurs discussions, les participants étaient invités à exposer une proposition concrète à soumettre aux décideurs pour améliorer la situation ou changer la donne.
Exploration de l’activité ostréicole et de l’énergie marémotrice
Cette rencontre a été suivie le lendemain matin par une visite-débat organisée à la ferme marine de Cancale, en présence d’Elodie Boucher, coordinatrice du SAGE Dol-de-Bretagne et de Stéphan Alleaume, cogérant des parcs ostréicoles de Saint-Kerber. Après la projection en salle d’un court film sur l’activité ostréicole, les participants ont été invités à visiter les ateliers et les bassins de la ferme puis à échanger et à débattre en salle autour des enjeux de la qualité de l’eau et de l’impact du dérèglement climatique sur l’activité ostréicole. Une discussion très riche et des pistes de solutions esquissées sur le lien terre-mer, la pollution des eaux et le changement climatique, suivie d’une dégustation d’huîtres très appréciée !
Enfin, notre escale malouine s’est terminée par une visite de l’usine marémotrice de la Rance, en présence du directeur du site Jean-Marie Loaec. Une trentaine de participants ont pu découvrir les installations pour ensuite se réunir dans la salle d’un bateau amarré non loin et échanger sur des sujets tels que les énergies marines renouvelables, les alternatives à l’éolien et le mix énergétique.
- Publié le 12/02/2024
- Date de dernière mise à jour : 25/03/2024