Notre escale lorientaise s’est ouverte le lundi 18 mars par la conduite d’un atelier ‘Expercarto’ avec les étudiants du master ‘Aménagement et urbanisme des territoires littoraux’ de l’université Bretagne Sud. Seize d’entre eux ont ainsi pu s’interroger sur les principes d’aménagement de la mer, débattre de préférences spatiales et faire des propositions pour la localisation des potentiels parcs éoliens en mer, par le biais du questionnaire développé par la Chaire maritime de Nantes.
Les débats ont notamment porté sur la cohabitation des différents usages de la mer : pêche, transport maritime, zones de protection forte, parcs éoliens, plaisance…
Le lendemain était organisée une visite de la rade animée par la Maison de la Mer. Un aller-retour en vedette entre Lorient et Locmiquélic et une lecture de paysage au sommet du fort de Pen Mané ont permis à une trentaine de personnes de voyager dans l’univers portuaire et de percevoir la diversité des activités maritimes de « la rade aux 3000 navires ».
La visite a été suivie de 45 minutes d’échanges avec les participants qui ont porté sur l’avenir économique du port, la durabilité des activités existantes face aux enjeux environnementaux et les transitions possibles, mais aussi la situation économique de la pêche et la conciliation de l’activité avec l’implantation de parcs éoliens, les questions de sobriété énergétique et de souveraineté alimentaire, et la place des citoyens dans le débat actuel.
Une rencontre publique accessible aux publics sourds et malentendants
Le soir même, nous étions présents au Parc des Expositions pour le temps fort du débat : la rencontre publique à laquelle étaient convié.es tout.es les citoyen.nes du territoire lorientais et également retransmise sur YouTube. En présence des membres de la CPDP NAMO et de Bruno Paris, vice-président de Lorient Agglomération, les participants ont d’abord pu écouter les interventions des représentants de la maîtrise d’ouvrage (DIRM, DREAL, RTE), puis celles d’Eric Sartori, secrétaire de l’association PIEBIEM (Préserver l'Identité Environnementale de la Bretagne sud et des Îles contre l'Eolien en Mer), de Serge Le Franc, vice-président du Comité départemental des pêches du Morbihan et enfin de Daniel Cueff, vice-président Mer et littoral de la région Bretagne.
Après un temps de questions-réponses avec les intervenants, le public a ensuite échangé et débattu en sous-groupes sur les thèmes de la pêche, de l’éolien en mer et de l’impact des activités maritimes sur l’environnement, avant de partager une synthèse de leurs échanges et de formuler des propositions concrètes.
La rencontre a réuni 140 participants venus s’informer et débattre de l’avenir de la mer et du littoral, et des problématiques propres à leur territoire. Dernière rencontre publique du parcours de la mer sur la façade NAMO, elle était aussi la première à être traduite en langue en signes et à offrir une transcription audiovisuelle ainsi que l’accès à une boucle magnétique aux publics sourds et malentendants.
A la découverte de la criée du port de pêche de Lorient
Le mercredi en fin d’après-midi, nous avions rendez-vous avec les jeunes de l’Agora des jeunes de Lorient, un espace d’expression citoyenne pour les jeunes de 14 à 25 ans créé par la municipalité, pour une fresque de la mer et du littoral au salon d’honneur de l’hôtel de ville. Ils étaient une dizaine de participants, principalement des étudiants, et ont mis l’accent sur la nécessité de protéger l’environnement marin et la pêche locale. Ils étaient favorables à la mise en place d’éoliennes en mer pour décarboner nos sources d’électricité.
Le lendemain matin, un petit groupe de participants a eu le privilège d’assister dès 4 heures du matin à l’ouverture de la criée du port de pêche de Lorient, dans le cadre d’une seconde visite animée par la Maison de la Mer. Sur les quais, les visiteurs ont pu observer la flotte lorientaise et en apprendre plus sur les techniques de pêche utilisées. Le circuit s’est terminé par la visite d’un atelier de marée où le poisson est transformé avant d’être expédié.
Après ce temps de découverte, la visite s’est poursuivie par un débat d’une heure environ, en présence notamment d’Audrey Olivier, chargée de mission Energies Marines Renouvelables au comité des pêches du Morbihan et de Marine Barbier, secrétaire générale du Comité. Les participants ont échangé sur l’avenir économique de la filière pêche, l’accès aux ressources, le rôle du consommateur, la question de l’accès aux ressources, la cohabitation de la pêche avec les ZPF et les parcs éoliens en mer.
Un webinaire participatif sur l’avenir de la pêche
Notre parcours lorientais s’est achevé le 21 mars par un atelier en ligne sur le thème « Quels défis pour la pêche ? ». Les objectifs du webinaire étaient de présenter les propositions cartographiques des pêcheurs des comités régionaux Bretagne et Pays de la Loire, puis de questionner la cohabitation entre la pêche, les installations énergétiques et les ZPF, l’accès à la production et à l’exploitation des ressources, l’avenir du métier, les problématiques socio-économiques et la gouvernance de la filière.
Les participants ont pu écouter les interventions de Julien Dubreuil, secrétaire général adjoint du comité des pêches de Bretagne, de José Jouneau, président du Comité des pêches Pays de la Loire, et de Ion Tillier, chargé de mission EMR, de Philippe Orveillon, président du comité des pêches d’Ille-et-Vilaine, et enfin de Brice Trouillet, professeur à Nantes Université.
Ils ont ensuite échangé en sous-groupes sur les deux questions suivantes : quelles priorités et logiques d’évolution favoriser pour la pérennité des activités de pêche dans le cadre de la planification maritime en Bretagne et Pays de la Loire ? ; comment assurer la cohabitation des activités de pêche au sein de l’espace maritime contraint ? Ils étaient invités à partager leurs questions ou besoins d’information, leurs pistes de solutions et leurs idées d’actions concrètes à mettre en œuvre pour déployer les solutions envisagées.
- Publié le 26/04/2024
- Date de dernière mise à jour : 26/04/2024
