Le projet en bref

EDF envisage de construire deux réacteurs nucléaires de type « EPR2 » à proximité des six réacteurs déjà installés au sein de la centrale nucléaire de Gravelines (59). Ce projet inclut également l’adaptation par RTE du réseau haute tension de la zone, pour assurer le raccordement de ces nouveaux réacteurs avec le reste du réseau électrique. En cas de poursuite du projet à l’issue du débat public, les travaux préparatoires pourraient débuter en 2026, avec pour objectif de mettre en service les nouveaux réacteurs à l’horizon 2038/2039.

EDF a retenu la technologie de réacteur à eau pressurisée pour ces nouveaux réacteurs. Cette technologie, la plus répandue dans le monde, est utilisée par les 56 réacteurs actuellement en exploitation en France et par l’EPR de Flamanville en cours de mise en service. La construction de paires d’EPR2 s’inscrit dans un programme industriel plus large porté par EDF, intégrant également les sites de Penly et du Bugey, et à partir des enseignements tirés du site de Flamanville.

Selon EDF, la puissance électrique de l’EPR2, de l’ordre de 1670 mégawatt électrique (MWe), permet à une paire de réacteurs EPR2 de produire l’équivalent de la consommation électrique actuelle de la région Normandie, ou encore de la moitié de la consommation électrique de la région Île-de-France.

Située à proximité de la zone industrialo-portuaire du Grand Port Maritime de Dunkerque (GPMD), la centrale nucléaire de Gravelines fournit en électricité cette zone économique, aujourd’hui en plein essor. Classé au rang de troisième port français, le GPMD voit ses besoins en électricité augmenter.

Pour EDF, le programme industriel de nouveaux réacteurs répond à l’augmentation des besoins électriques prévue dans la stratégie nationale bas-carbone. EDF estime que les réacteurs nucléaires sont un moyen de production pilotable complémentaire des énergies renouvelables.

Selon les porteurs de projet, le site de Gravelines est donc un choix stratégique en raison de sa position géographique, mais également des infrastructures nucléaires déjà présentes.