Debat mobile à Rumilly

Une 60ène de personnes ont été entendues par l'équipe du débat lors du marché de Rumilly (Savoie) le 13 février dernier.

Une diversité de points de vue, oscillant entre opposition, soutien et scepticisme ont été évoqués.

D’un côté, certains participants ont déclaré s’opposer fermement au nucléaire, et ceci principalement en raison de la question des déchets, du coût et du risque  de leur enfouissement, qui impacte selon eux directement le prix de l’électricité. Ils estiment qu’il faudrait plutôt chercher à limiter la consommation énergétique.

D’autres expriment leur inquiétude face aux risques d’accidents, rappelant notamment des incidents passés liés aux systèmes de refroidissement.

La méfiance envers les décisions politiques est également palpable, certains affirmant qu’ils n’accordent aucun crédit aux discours officiels et refusant même de prendre part au débat.

À l’inverse, certains se sont montrés favorables au développement de l'énergie nucléaire.

Plusieurs intervenants insistent sur la nécessité d’avoir une production énergétique diversifiée, estimant que les énergies renouvelables comme l’éolien ne suffiront pas à répondre à la demande croissante, notamment avec l’essor des véhicules électriques et des datacenters.

D’autres considèrent l’exportation de l’électricité comme un atout économique pour la France, même si cela soulève la question de la pertinence de construire de nouvelles infrastructures pour vendre à l’étranger.

Certains participants expriment des interrogations sur l’impact réel du développement de l'énergie nucléaire : permettra-t-il de faire baisser le prix de l’électricité ? Pourquoi produire davantage si c’est pour exporter ? Peut-on récupérer la chaleur des datacenters pour optimiser la production énergétique ?

Enfin, une partie du public affiche une certaine indifférence face à l'utilité du débat. Certains estiment que le nucléaire est un choix inévitable en raison de l’absence de ressources naturelles en France, tandis que d’autres jugent inutile de discuter d’un sujet déjà tranché par les décideurs.

Certains sont même surpris que le débat ait lieu sur un marché plutôt qu’en réunion publique.