Une trentaine de personnes étaient présentes. L’assemblée était composée :
- De militant.e.s des associations écologiques locales,
- De fonctionnaires engagé.e.s sur la question de l’aménagement et de la nature,
- De représentant.e.s de la maîtrise d’ouvrage accompagné.e.s du bureau d’étude ayant réalisé l’étude faune flore (GEREA),
- De la CPDP (Aurélie de Domingo) et du secrétariat général (Sophie Chaumette).
La matinée s’est déroulée en deux temps : le premier concernait les études conduites sur la biodiversité du site du projet et le second les enjeux hydrographiques.
Le bureau d’étude GEREA a fait une restitution de l’étude quatre saisons conduite entre 2020 et 2021. Les éléments principaux ayant été évoqués sont les suivants :
- Une faune constituée principalement de pinèdes mêlées d’âges variés, de landes mésophiles humides (assainies avec le réseau de drainage en place). Dans les habitats remarquables identifiés : lagunes, milieux humides, bois humides, landes à molinie, bois de bouleaux.
- La lande humide est définie par deux critères : le sol (pédologique) et la botanique, en fonction de la définition retenue, elle représente de 44% à 48% des 2000 ha étudiés.
- La flore protégée et/ou menacée : 263 espèces végétales répertoriées et 7 protégées dont 2 quasi-menacées.
- Pour ce qui constitue la faune, ont été identifiés : des mammifères terrestres (écureuil roux, lapin de garenne, faune limitée du fait des clôtures), une avifaune nicheuse (47 espèces d’oiseaux nicheuses dont 5 espèces protégées et d’intérêt communautaire + 9 protégées et quasi-menacées), des reptiles (4 espèces protégées non menacées), des amphibiens (8 espèces protégées), des papillons de jour (25 espèces dont le fadet des laîches, des odonates et coléoptères, et enfin des chauves-souris de grand intérêt aux alentours de Peyon.
Beaucoup de questions ont été posées suite à cette présentation, notamment sur le périmètre de l’étude avec une réserve quant à la non prise en compte du secteur de raccordement. A cela, la maîtrise d’ouvrage a répondu qu’un second bureau d’étude avait été missionné.
Un enjeu a été soulevé, selon les participant.e.s il pourrait être pertinent de croiser les données recueillies à l’issue de cette étude de GEREA avec l’atlas de biodiversité, notamment celui réalisé à l’échelle de la commune afin d’enrichir les connaissances réciproques et la compréhension du territoire. Les personnes présentes sur cette matinée d’échange ont demandé à ce qu’une attention particulière soit apportée à certaines espèces qui sont connues localement mais que l’étude n’a pas mise à jour sur le site de projet.
Les participant.e.s ont également demandé à ce que le site soit bien pris en compte dans son rôle à l’échelle de l’écosystème élargi. La Réserve Géologique a également tenu à revenir sur l’importance, dans le temps du suivi, des compensations environnementales et a demandé à ce que la maîtrise d’ouvrage réfléchisse à des modalités de suivi qui vont au-delà des délais réglementaires.
Les enjeux hydrographiques ont eux aussi été examinés par la suite et la maîtrise d’ouvrage (ENGIE) a présenté son étude sur le risque inondation. Elle est composée de 4 phases :
- Acquisition de données in situ
- Modélisation hydrogéologique
- Modélisation hydraulique
- Mise en place de la démarche ERC
Nous avons pu constater dans les échanges que les inquiétudes étaient fortes sur ce sujet et la Réserve géologique a fait observer qu’il ne fallait pas pour autant ignorer les risques liés à la réduction du débit d’étiage (impacts sur la pêche, biodiversité, milieu « rivière »). Il a été demandé à ce que l’étude réponde également à ce risque.
L’assemblée a fait part à la maîtrise d’ouvrage de son inquiétude quant aux pompages de la nappe qui pourraient être réalisés pour le développement de l’activité hydrogène, sans pour autant ignorer que les pompages réalisés pour l’agriculture représentaient des volumes plus importants que ceux annoncés pour le projet « Horizeo ».
- Publié le 13/12/2021
- Date de dernière mise à jour : 21/12/2021