Le panel citoyen du débat public Horizeo est constitué de 16 citoyennes et citoyens, tiré.e.s au sort en amont du débat, respectant la parité de genre, la diversité des tranches d’âges et des zones géographiques de résidence (constitué à parts égales d’habitant.e.s de Saucats, de la communauté de communes de Montesquieu, de l’agglomération Bordelaise et du reste de la France).
Le panel a suivi les quatre mois de débat public, en participant aux différents temps de rencontres, en consultant les comptes rendus et retombées presse du projet et en examinant les différentes études publiées au fil de l’eau.
Il s’est réuni en présentiel à deux reprises et en visioconférence à sept reprises afin de répondre à la question qui lui était adressée : "à partir des éléments entendus lors du débat public, quelles suites pourraient être données au projet Horizeo qui puissent faire consensus ?"
En préambule de leur contribution, les membres du panel indiquent que "même si un consensus complet semble difficile à atteindre, le fait de tenir compte des conditions, remarques et suggestions évoquées dans cette contribution, résultant des nombreux échanges entendus par le panel, permettrait probablement un meilleur accueil du projet Horizeo par le public."
Se basant sur les scénarios publiés récemment par RTE et négawatt et l'augmentation de la demande d'électricité dans les 30 prochaines années, les membres du panel estiment qu'il sera nécessaire de créer des projets de production d’énergie renouvelable d’envergure, sans pour autant limiter les efforts en matière de sobriété.
Sur la questions des risques naturels et technologiques (inondation, incendie, ilot de chaleur), ils constatent que les études publiées à ce stade ne rassurent pas et invitent les porteurs du projet à apporter des réponses plus concrètes et à produire des "scénarios catastrophes" de référence.
Concernant la localisation du projet sur une parcelle forestière, le panel indique : "l’hostilité générée par l’emplacement du projet sur une forêt est, en partie seulement, contrebalancée par le regard critique porté sur sa nature industrielle et sylvicole, sa situation actuelle d’isolement, sa fermeture au public et son utilisation pour la chasse." Les membres du panel insistent dans leur contribution sur les garanties en matière de boisements compensateurs et interpellent également l'Etat sur ce point.
L'Etat est également interpellé plus globalement à propos de son rôle d'encadrement d'un projet inédit de ce type et sur l'inscription de ce dernier dans une stratégie nationale et territoriale cohérente de développement des énergies renouvelables.
Plusieurs participant.e.s ont indiqué dans le débat qu'une surface moins importante réduirait les incertitudes liées aux risques et diminuerait les nuisances pour les habitants. Au regard de ces éléments, les membres du panel estiment "qu'une réduction de la taille du projet pourrait éventuellement permettre de lever certaines réticences, sans qu’on ne puisse savoir dans quelle mesure."
Les membres du panel questionnent également l'opportunité de certaines "briques" du projet, en particulier celle du datacenter.
Les membres du panel estiment que pour être davantage consensuel le projet doit maximiser les retombées locales en permettant fournissant par exemple de l'électricité à des tarifs avantageux aux habitants du territoire ou en créant des emplois locaux. Ils insistent également sur la nécessité de constituer une filière industrielle française de modules photovoltaïques et estiment que le refus systématique de l’importation de panneaux issus de l’oppression des Ouïghours serait de nature à minimiser certaines oppositions.
Les membres du panel évoquent également la question de l'intégration paysagère et la réduction des impacts sur le trafic routier. Il évoquent, enfin, la poursuite de la participation et la mise en place d'un référendum local ou d'une consultation sur ce projet.
- Publié le 08/01/2022
- Date de dernière mise à jour : 10/01/2022