Les mots du débat

Retrouvez ici tous les mots du débat.

  • A
    • ACCEPTABILITE

      L'acceptabilité sociale des risques est fortement liée à la reconnaissance de leur nature anthropique et à leur gestion à travers un ensemble de procédures, de controverses, d'expertises. Un risque est considéré comme acceptable (ou tolérable) par une personne ou une collectivité lorsqu'elle peut en supporter les conséquences, les dommages, au regard de sa probabilité d’occurrence (aléa). De fait, l'acceptabilité est variable dans le temps et dans l'espace. Les législations et les réglementations, en fixant des normes, des seuils, des compensations, témoignent de ces évolutions et de cette variabilité spatiale et temporelle. Des jeux d'acteurs se nouent autour des enquêtes d'utilité publique, des décisions d'aménagements du territoire, entre associations, décideurs, entrepreneurs, assureurs.

      ACCIDENT DE REACTIVITE

      Augmentation incontrôlée de la réactivité dans un cœur de réacteur à l'état critique.

      ACCIDENT GRAVE

      Accident conduisant à la fusion au moins partielle du cœur d’un réacteur nucléaire.

      ACTINIDES

      Éléments chimiques de numéro atomique égal ou supérieur à l’actinium. Il existe quatre actinides à l’état naturel : l’actinium, le thorium, le protactinium et l’uranium.

      ACTINIDES MINEURS

      Noyaux lourds formés en relativement faibles quantités dans un réacteur nucléaire par captures successives de neutrons à partir des noyaux du combustible. Ces isotopes à vie longue sont principalement le neptunium (237), l'américium (241, 243) et le curium (243, 244, 245).

      ACTIVATION

      Opération rendant radioactif un élément stable en l’exposant à des rayonnements ionisants.

      ACTIVITE

      Nombre de transitions nucléaires spontanées qui se produisent dans une quantité donnée de radionucléides par unité de temps. L'unité d'activité est le becquerel (Bq).

      AGENCE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA MAITRISE DE L’ENERGIE (ADEME)

      L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable. Elle met ses capacités d’expertise et de conseil à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale.

      L’Agence aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, les économies de matières premières, la qualité de l’air, la lutte contre le bruit, la transition vers l’économie circulaire et la lutte contre le gaspillage alimentaire. L’ADEME est un établissement public sous la tutelle conjointe du ministère de la Transition écologique et solidaire et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

      AGENCE INTERNATIONALE DE L’ENERGIE (AIE)

      Basée à Paris, cette organisation intergouvernementale coordonne les politiques énergétiques de ses 26 pays membres. Elle contribue à la sécurité d’approvisionnement de l’énergie, à la croissance économique et à la protection de l’environnement. Elle a été créée en 1974 comme un organe autonome de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Économique (OCDE).

      AGENCE INTERNATIONALE DE L’ENERGIE ATOMIQUE (AIEA)

      L’Agence internationale de l’énergie atomique est la principale instance intergouvernementale au monde pour la coopération scientifique et technique dans le domaine nucléaire. Elle s’emploie à promouvoir les utilisations sûres, sécurisées et pacifiques de la science et de la technologie nucléaires, et contribue ainsi à la paix et à la sécurité internationales et aux objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations Unies.

      Fondée par les Nations unies en 1957, l'AIEA est chargée de promouvoir le développement des applications civiles de l’énergie nucléaire. Elle regroupe actuellement 170 pays membres.

      L’AIEA est notamment chargée d'inspecter des installations nucléaires et de vérifier qu'elles ne sont pas détournées à des fins militaires. En 1968, le TNP (Traité de Non-Prolifération) des armes nucléaires a élargi le champ d’action de l’AIEA.

      AGENCE NATIONALE POUR LA GESTION DES DECHETS RADIOACTIFS (ANDRA)

      L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) est chargée de la gestion à long terme des déchets radioactifs produits en France. Dans le cadre de cette mission, l'Andra met son expertise et son savoir-faire au service de l'État pour : trouver, mettre en œuvre et garantir des solutions de gestion sûres pour l'ensemble des déchets radioactifs français afin de protéger les générations présentes et futures du risque que présentent ces déchets. L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) chargé de la gestion des déchets radioactifs en France. Placée sous la tutelle des ministères chargés de la Recherchede l'Industrie et de l'Environnement, l'Andra mène de façon complémentaire une mission industrielle, une mission de recherche et une mission d'information. Le financement de l'Andra est assuré en majeure partie par les producteurs de déchets radioactifs. L'Andra assure la maîtrise d'ouvrage du projet Cigéo de stockage souterrain de déchets radioactifs à vie longue.

      AGENCE POUR L'ENERGIE NUCLEAIRE

      L'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) est une agence spécialisée de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). L'AEN est la seule organisation intergouvernementale à vocation nucléaire qui réunisse des pays d'Amérique du nord, d'Europe et de la région Asie-Pacifique dans une petite structure non politique dont l'objectif est de partager et de répandre les meilleures expertises dans le domaine de l'énergie nucléaire.

      AGRESSION EXTERNE

      Évènement d’origine naturelle ou lié à une activité humaine extérieure, susceptible d’endommager une installation nucléaire de manière directe ou indirecte, qui est pris en considération dans la conception, l’exploitation et le démantèlement de cette installation.

      Les agressions externes d’origine naturelle peuvent être des séismes, des inondations ou des phénomènes climatiques. Les agressions externes liées à l’activité humaine peuvent être des chutes d’avion, des risques liés à l’environnement industriel ou des actes de malveillance.

      AGRESSION INTERNE

      Évènement pouvant survenir à l’intérieur d’une installation nucléaire, susceptible de l’endommager de manière directe ou indirecte, qui est pris en considération dans la conception, l’exploitation et le démantèlement de cette installation.

      Les agressions internes peuvent être des incendies, des inondations dues à des fuites d’eau importantes, des émissions de projectiles issus d’équipements ou de structures au sein de l’installation, ou encore des actes de malveillance.

      ALEA

      L'aléa (hazard en anglais) est un phénomène résultant de facteurs ou de processus qui échappent, au moins en partie, au contrôle humain : inondation, cyclone, glissement de terrain, éruption volcanique, séisme, tsunami. L'aléa ne devient un risque qu'en présence d'enjeux humains, économiques et environnementaux, possédant une certaine vulnérabilité (fragilité).

      ALPHA

      Rayonnement composé de noyaux d’hélium 4, fortement ionisant mais très peu pénétrant; une simple feuille de papier est suffisante pour arrêter sa propagation. (symbole α).

      AMONT DU CYCLE

      Succession des opérations industrielles du cycle du combustible nucléaire précédant le passage du combustible dans le réacteur.

      L’amont du cycle du combustible d’oxyde d’uranium comprend l’extraction et le traitement du minerai, la conversion de l’uranium et éventuellement son enrichissement, ainsi que la fabrication des éléments combustibles.

      ASSEMBLAGE DE COMBUSTIBLE NUCLEAIRE

      Ensemble formé d'éléments combustibles et chargé d'un seul tenant dans un réacteur nucléaire.

      Dans un réacteur à eau sous pression (REP), un assemblage combustible est constitué́ d'un faisceau de crayons (les éléments combustibles), liés par une structure rigide constituée de tubes et de grilles. Chaque crayon est constitué́ d'un tube de zirconium étanche dans lequel sont empilées les pastilles d'oxyde d'uranium ou d’oxyde mixte d’uranium et de plutonium, constituant le combustible. Les assemblages, chargés les uns à coté́ des autres dans la cuve du réacteur (il faut 205 assemblages pour un réacteur de 1450 MWe) constituent le cœur. En fonctionnement, ces assemblages sont traversés de bas en haut par l'eau primaire qui les refroidit et en emporte l’énergie.

      ASSOCIATION NATIONALE DES COMITES ET COMMISSIONS LOCALES D'INFORMATION

      Créée le 5 septembre 2000, L’ANCCLI est l’Association Nationale des Comités et Commissions Locales d’Information. Régie par la loi du 1er juillet 1901, elle regroupe 37 Commissions Locales d’Information. En France, chaque installation nucléaire est pourvue d’une Commission Locale d’Information (CLI). La CLI a une double mission : informer la population sur les activités nucléaires et assurer un suivi permanent de l’impact des installations nucléaires. L’ANCCLI fédère les expériences et les attentes des CLI et porte leurs voix auprès des instances nationales et internationales.

      ASTRID

      Astrid (Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration) est un projet de prototype de réacteur nucléaire français de quatrième génération, de type réacteur rapide refroidi au sodium, porté par le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) sur le site nucléaire de Marcoule.

      À la suite des réacteurs expérimentaux RapsodiePhénix et Superphénix, le projet Astrid a pour objectif de démontrer la possibilité d'un passage au stade industriel de la filière des réacteurs à neutrons rapides au sodium, le projet étant « doté des meilleurs standards de sûreté du moment » et tirant « de la ressource disponible cent fois plus d’énergie que ne le font les réacteurs actuellement déployés sur le parc nucléaire français », essentiellement des réacteurs à eau sous pression. Il utilise pour ce faire, comme matières premières, les énormes stocks d’uranium 238 constitués par l’exploitation du parc EDF durant des décennies, ainsi que le plutonium extrait des combustibles usés ».

      Astrid est un prototype d'une puissance intermédiaire de 600 mégawatts électriques, contre 250 MW électriques pour Phénix ou 1 240 MW électriques pour Superphénix. Il lancera la quatrième génération de réacteur électronucléaire.

      La recherche et le développement associés à ce prototype sont arrêtés depuis 2019.

      ATOME

      La matière (eau, gaz, roche, êtres vivants) est constituée de molécules, qui sont des combinaisons d'atomes. Les atomes comprennent un noyau chargé positivement, autour duquel se déplacent des électrons chargés négativement. L'atome est neutre. Le noyau de l'atome comprend des protons chargés positivement, et des neutrons. C'est lui qui se transforme en émettant un rayonnement lorsque la radioactivité d'un atome se manifeste.

      AUTORITE DE SURETE NUCLEAIRE

      L'ASN assure, au nom de l'État, le contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France pour protéger les travailleurs, les patients, le public et l'environnement des risques liés à l'utilisation du nucléaire. Elle contribue à l'information des citoyens.

      AUTORITE ENVIRONNEMENTALE

      Cette instance donne des avis, rendus publics, sur les évaluations des impacts des grands projets et programmes sur l’environnement et sur les mesures de gestion visant à éviter, atténuer ou compenser ces impacts, par exemple, la décision d’un tracé d’autoroute, la construction d’une ligne TGV ou d’une ligne à haute tension, dès lors qu’il dépend du ministère chargé de l’environnement ou de l’énergie, et qu’il est soumis à étude d’impact. Elle donne son avis sur tous les grands projets (infrastructures d’énergie, de transport, de télécommunications, de tourisme, etc.) et plans ou programmes (schémas nationaux de transports, orientations de l’État en matière d’urbanisme, etc.) relevant d’une décision de l’État ou directement pilotés par lui ou un de ses opérateurs (par exemple SNCF Réseau).

      AVAL DU CYCLE DU COMBUSTIBLE

      Ensemble des opérations industrielles du cycle du combustible nucléaire postérieures au passage du combustible dans le réacteur.

      L’aval du cycle comprend l’entreposage du combustible usé, le recyclage des matières valorisables ainsi que la gestion de déchets radioactifs.

  • B
    • BARRE DE COMMANDE

      Barre ou ensemble de tiges solidaires mobiles contenant une matière absorbant les neutrons et qui, suivant sa position dans le cœur d'un réacteur nucléaire, influe sur sa réactivité.

      Elle est ainsi utilisée pour la commande de ce réacteur. Dans le cas d'un ensemble de tiges solidaires, l'expression « grappe de commande » est aussi utilisée.

      BARRE GRISE

      Barre de commande absorbant moins les neutrons qu'une barre noire, et qui permet le réglage fin de la puissance du réacteur nucléaire.

      BARRE NOIRE

      Barre de commande constituée de matériaux absorbant les neutrons, et qui contribue au contrôle de la criticité du réacteur nucléaire.

      BARRIERE DE CONFINEMENT

      Dispositif capable d'empêcher ou de limiter la dispersion des matières radioactives.

      BECQUEREL

      Unité légale de mesure internationale utilisée en radioactivité (symbole : Bq). Le becquerel mesure l'activité d'une source radioactive, c'est à dire le nombre de transformations ou désintégrations d'atomes qui s'y produisent en une seconde, cette transformation s'accompagnant de l'émission d'un rayonnement. Par exemple, un corps dont l'activité est de 12 000 becquerels signifie que 12 000 atomes s'y désintègrent à chaque seconde. Le becquerel est égal à une désintégration par seconde (1 curie = 37 milliards de Bq). Cette unité représente des activités tellement faibles que l'on emploie habituellement ses multiples : le MBq (méga ou million de becquerels), le GBq (Giga ou milliard de becquerels) ou le TBq (Tera ou mille milliards de becquerels). Quelques exemples de radioactivité naturelle : un litre de lait : 60 Bq, un litre d'eau de mer : de 10 à 15 Bq, le sol granitique : 8 000 Bq/kg, un enfant de 5 ans : 600 Bq, un homme de 70 kg : 10 000 Bq.

      BETA

      Les particules composant le rayonnement Bêta sont des électrons de charge négative ou positive. Un écran de quelques mètres d'air ou une simple feuille d'aluminium suffisent pour les arrêter (symbole β).

  • C
    • CAMPAGNE DE COMBUSTION EN REACTEUR

      Période comprise entre le chargement initial du combustible et son renouvellement ou entre deux renouvellements de combustibles successifs. Le renouvellement du combustible concerne généralement une fraction du cœur de réacteur.

      CATASTROPHE

      La catastrophe est la réalisation d'un risque. C’est un risque devenu réalité qui, sur un territoire donné, par l’ampleur et le coût des dommages causés, provoque une grave interruption du fonctionnement d'une société. Dans la pratique, la catastrophe est bien souvent révélatrice du risque. Dans le cas d'une catastrophe, les pertes humaines, matérielles ou environnementales ne peuvent être surmontées par les seules ressources de la société affectée.

      Différente par son ampleur, la catastrophe se distingue de l'accident en ce qu'elle désigne, étymologiquement, l'idée d'un renversement (d'une bifurcation dans le cadre de la théorie des systèmes), c'est à dire d'un "après" qui ne sera jamais plus comme "avant". Inimaginables, impensables, voilà bien les aspects fondamentaux de ces événements qui semblent échapper à l'entendement. De ce point de vue, les différents génocides, les bombardements nucléaires sur le Japon, Tchernobyl, Fukushima, les attentats sur les tours jumelles de New York, ou la pandémie de Covid-19 de 2020 sont incontestablement des catastrophes.

      CATASTROPHE ET RATIONALITE

      La liste des menaces et des catastrophes livrée par l'actualité médiatique est longue : inondations, séismes, incendies, accidents technologiques, industriels et sanitaires alimentent des approches catastrophistes de l'information du public. Inversement, les pouvoirs publics peuvent, à l'occasion et pour ne pas effrayer l'opinion publique, être tentés par l'attitude, tout aussi discutable, du secret ou du "tout va très bien". Ces deux principes conjugués aboutissent à de la désinformation citoyenne, s'opposent à une culture du risque maîtrisé et peuvent compliquer l'adoption de politiques de prévention rationnelles.

      CENTRALE NUCLEAIRE

      Installation industrielle produisant de l'énergie électrique ou thermique à partir d'un ou plusieurs réacteurs nucléaires.

      CENTRE INDUSTRIEL DE REGROUPEMENT, D’ENTREPOSAGE ET DE STOCKAGE

      Implanté sur les communes de Morvilliers et de La Chaise, dans le département de l’Aube, le Centre industriel de regroupement, d’entreposage et de stockage (Cires), exploité par l’Andra, est dédié, depuis 2003, au stockage des déchets de très faible activité (TFA) et, depuis 2012, au regroupement de déchets radioactifs issus d’activités non électronucléaires et à l’entreposage de certains de ces déchets qui n’ont pas encore de solution de gestion définitive. En 2016, une nouvelle activité de tri et de traitement dédiée aux déchets radioactifs issus d’activités non électronucléaires a été mise en service.

      CENTRE INDUSTRIEL DE STOCKAGE GEOLOGIQUE (CIGEO)

      « Cigéo » est le projet de centre de stockage de déchets radioactifs en couche géologique profonde porté par l’Andra. « Cigéo » est conçu et dimensionné par l’Andra pour stocker les déchets radioactifs dits de « haute activité » et de « moyenne activité » à « vie longue » (HA-MAVL). Le projet actuel est dimensionné pour stocker les déchets issus du parc actuel, y compris le réacteur en construction de Flamanville.

      CIRCUIT DE REFROIDISSEMENT PRIMAIRE

      Système en boucle fermée ou ensemble de boucles fermées qui permet d'extraire la chaleur des éléments combustibles par circulation d'un fluide caloporteur en contact direct avec ces éléments combustibles.

      CIRCUIT DE REFROIDISSEMENT SECONDAIRE

      Système assurant la circulation du fluide caloporteur qui extrait la chaleur du circuit de refroidissement primaire.

      Dans les réacteurs à eau sous pression, ce circuit assure le transfert de la vapeur d'eau des générateurs de vapeur à la turbine.

      COLIS DE DECHETS RADIOACTIFS

      Ensemble constitué d’un conteneur et des déchets radioactifs qu’il contient.

      COLIS DE TRANSPORT DE MATIERES RADIOACTIVES

      Ensemble constitué d’un emballage de transport, y compris ses aménagements internes et ses équipements externes, et des matières radioactives qu’il contient.


      Un panier est un exemple d’aménagement interne ; une coque de transport est un exemple d’équipement externe.

      L’autorisation de circulation sur la voie publique est délivrée à un modèle de colis qui, pour un emballage de transport donné, décrit les différents types de colis de transport possibles et définit leurs conditions d’exploitation et de maintenance.

      COMBUSTIBLE NUCLEAIRE

      Matière fissile contenant des nucléides dont la consommation par fission dans un réacteur nucléaire permet d'y entretenir une réaction en chaîne.

      On utilise aussi le terme « combustible nucléaire » pour désigner les éléments façonnés composant le cœur d'un réacteur.

      CŒUR

      Partie d'un réacteur nucléaire à fission dans laquelle est placé le combustible nucléaire et qui est agencée de manière à permettre une réaction de fission en chaîne.

      Dans le langage professionnel, le terme « cœur » désigne aussi la quantité de combustible nucléaire pouvant être contenue dans cette partie.

  • D
    • DANGER

      Ce qui constitue une menace pour la santé, la sécurité, les intérêts, l’existence de quelqu’un. Situation où une telle menace se fait sentir.

      DECARBONATION

      Ensemble des mesures et des techniques permettant de réduire les émissions de dioxyde de carbone.

      DECHETS DE FAIBLE ACTIVITE – VIE LONGUE (FA-VL)

      Les déchets FA-VL représentent 6% du volume total des déchets radioactifs. Ils proviennent principalement :

      • du traitement de différents minerais utilisés, par exemple, dans la métallurgie fine ou l'électronique (déchets radifères).
      • de la déconstruction des neuf réacteurs nucléaires français de première génération Uranium Naturel Graphite Gaz (déchets de graphite).

      Il s’agit aussi d’objets, souvent anciens, dont la fabrication a nécessité l’utilisation de substances radioactives : montres, réveils, paratonnerres… ou encore de déchets issus de l'assainissement d'anciens sites pollués par la radioactivité.

      Ces déchets ont la particularité d'être faiblement radioactifs mais, pour certains, pendant des centaines de milliers d'années. Pour la plupart d’entre eux, leur production s’est arrêtée. Dans l'attente d'une solution de stockage définitive, ils sont entreposés sur leur lieu de production.

      DECHETS DE FAIBLE ET MOYENNE ACTIVITE – VIE COURTE (FMA-VC)

      Ce sont des déchets faiblement radioactifs, à durée de vie courte (inférieure ou égale à 31 ans). Ils représentent 89 % de l'ensemble des déchets radioactifs. Il s'agit pour l'essentiel de déchets provenant des installations nucléaires (objets contaminés : gants, filtres, résines, etc.), des laboratoires de recherche et de divers utilisateurs de radioéléments (hôpitaux, laboratoires d'analyse, industrie minière, agroalimentaire, métallurgique, etc.).

      DECHETS DE HAUTE ACTIVITE – VIE LONGUE (HA-VL)

      Déchets à haute activité et à durée de vie longue. Ils contiennent des radioéléments de haute activité, émetteurs alphabêta et gamma, dont la décroissance radioactive peut s'étendre sur plusieurs milliers, voire centaines de milliers d'années. Ils proviennent essentiellement du traitement des combustibles usés issus des centrales nucléaires. S'ils contiennent, avec des déchets de moyenne activité à vie longue, 95 % de la radioactivité totale, ils ne constituent que 1 % du volume des déchets radioactifs en France.

      DECHETS DE MOYENNE ACTIVITE – VIE LONGUE (MA-VL)

      Les déchets nucléaires de moyenne activité et à vie longue (MAVL) sont une catégorie de déchets dont la radioactivité atteint environ un million à un milliard de becquerels par gramme (1 MBq/g à 1 GBq/g) et qui contiennent une importante quantité de radionucléides dont la période radioactive dépasse 31 ans.

      DECHETS FMA

      Les déchets FMA sont faiblement ou moyennement radioactifs. Ils contiennent des quantités significatives de radioéléments à période longue (supérieure à 30 ans), émetteurs de rayonnements alpha. Ils proviennent principalement des usines du cycle du combustible (effluents, coques et embouts, générés lors de la fabrication ou du retraitement) et des centres de recherche. Ils représentent 10 % du volume total des déchets radioactifs

      DECHETS RADIOACTIFS

      Objet ou matière contenant des substances radioactives, dont aucun usage ultérieur n'est envisagé et dont la radioactivité entraîne une gestion spécifique. Les déchets radioactifs proviennent de l'industrie nucléaire, de centres médicaux ou de laboratoires. Les déchets radioactifs sont classés selon deux caractéristiques : le niveau d'activité et la période des nucléides radioactifs présents.

      Le niveau d'activité donne une indication sur le niveau de l'intensité du rayonnement radioactif à un moment donné et donc sur leur dangerosité potentielle. Quatre niveaux sont définis : très faible activité, faible activité, moyenne activité et haute activité. La période permet de déduire la durée de dangerosité potentielle du déchet. En effet, la radioactivité diminue régulièrement dans le temps. Cette décroissance se fait rapidement pour les déchets à vie courte ou de façon beaucoup plus lente pour les déchets de longue durée de vie. Trois niveaux sont utilisés : vie très courte pour les déchets dont la radioactivité est divisée par deux en moins de 100 jours, vie courte pour ceux dont la radioactivité est divisée par deux en 100 jours ou plus et en moins de 31 ans et vie longue pour ceux dont la radioactivité est divisée par deux en plus de 31 ans.

      DECLASSEMENT

      Les installations nucléaires peuvent être classées en installation nucléaire de base (INB) ou en installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE). Ensemble des opérations administratives et règlementaires destinées soit à classer une installation nucléaire dans une catégorie inférieure, soit à en supprimer le classement initial.

      DECRET D’AUTORISATION DE CREATION (DAC)

      La création d’une Installation Nucléaire de Base (INB) nécessite une autorisation délivrée par décret de la Ministre chargée de la Sûreté Nucléaire (le DAC), pris après avis de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et enquête publique. Ce décret détermine les caractéristiques et le périmètre de l’installation et fixe le délai de mise en service. Il détaille également les prescriptions relatives aux prélèvements d’eau et substances radioactives et les limites des rejets de l’installation. Le dossier fourni par l’exploitant pour la création d’une installation nucléaire de base (INB) comprend notamment un descriptif de la nature de l'installation, de ses caractéristiques techniques et des principes de son fonctionnement, une étude d'impact sur l'environnement et un rapport préliminaire de sûreté. Le rapport préliminaire de sûreté identifie les risques, analyse les dispositions prévues pour les prévenir et justifie les mesures visant à limiter la probabilité des incidents ou accidents et leurs effets.

      La mise en service ultérieure de l’installation correspond à la première introduction de matières radioactives dans cette installation. Elle fait l’objet d’une autorisation spécifique après examen des documents de sûreté transmis par l’exploitant (rapport de sûreté, règles générales d’exploitation et plan d’urgence interne).

      DECROISSANCE RADIOACTIVE OU DESACTIVATION

      Diminution d'activité dans le temps d'une substance ou d'un mélange de substances radioactives par désintégration radioactive.

      DEFENSE EN PROFONDEUR

      Principe de sûreté qui consiste à prévoir plusieurs niveaux de défense indépendants, chacun pouvant intervenir après défaillance du précédent, afin de prévenir la survenue d’un incident ou d’un accident ou d’en limiter les conséquences sur la population et sur l’environnement ; par extension, l’ensemble de ces niveaux de défense.

      DEMANTELEMENT

      Ensemble des opérations techniques réalisées dans une installation nucléaire après son arrêt définitif, qui comprennent le démontage des équipements, l’assainissement des locaux et des équipements, la démolition de structures de génie civil et l’évacuation des déchets produits.

      DIRECTION GENERALE DE L’ÉNERGIE ET DU CLIMAT

      La direction générale de l’énergie et du climat a pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre la politique relative à l’énergie, aux matières premières énergétiques, ainsi qu’à la lutte contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique. Elle met en œuvre les mesures de contrôle et de répartition des produits et matières premières énergétiques. Elle veille à la bonne exécution des missions de service public dans le domaine de l’énergie. Elle coordonne, en concertation avec les associations, les partenaires économiques et sociaux, et avec l’appui de l’ensemble des ministères concernés, la préparation et la réalisation du programme français de prévention et d’adaptation en matière de changement climatique. La Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), a été mise en place à l’été 2008 par le Décret n° 2008-680 du 9 juillet 2008 et l’arrêté du 9 juillet 2008. Elle comprend : la direction de l’énergie et le service du climat et de l’efficacité énergétique.

      DOSE ABSORBEE

      Correspond à l’énergie absorbée par unité de masse de matière. Permet de caractériser une irradiation et de mesurer son importance. S’exprime en Gray (1 Gy = 1 J/kg).

      DOSE EFFICACE

      Somme des doses équivalentes reçues par les différents organes et tissus d'un individu, pondérées par un facteur propre à chaque tissu ou organe. S’exprime en Sievert.

      DOSE EFFICACE COLLECTIVE

      Somme des doses efficaces individuelles pour un groupe donné. S’exprime en Homme Sievert (H.Sv). Par exemple, une dose collective de 1 H.Sv est la dose reçue par un groupe de 100 personnes ayant reçu chacune en moyenne une dose efficace de 10 mSv.

      DOSE EQUIVALENTE

      Produit de la dose absorbée dans un tissu ou un organe par un facteur de pondération tenant compte de l'effet biologique lié à la nature et à l'énergie du rayonnement.

      L'unité de dose équivalente est le sievert (Sv).
 La dose équivalente résulte de rayonnements ionisants dont les sources peuvent se trouver à l'extérieur ou à l'intérieur du tissu ou de l'organe concerné.

      DOSSIER D’OPTION DE SURETE

      L’industriel envisageant d’exploiter une INB peut demander à l’ASN, avant même de s’engager dans la procédure d’autorisation de création, un avis sur tout ou partie des options qu’il a retenues pour assurer la sûreté de son installation. L’avis de l’ASN est notifié au demandeur et prévoit les éventuelles études et justifications complémentaires qui seront nécessaires pour une éventuelle demande d’autorisation de création.

      Les options de sûreté devront ensuite être présentées dans le dossier de demande d’autorisation de création dans une version préliminaire du rapport de sûreté.

      DUREE DE VIE DE CONCEPTION

      Période durant laquelle une installation ou un composant sont en mesure de fonctionner conformément aux spécifications définies lors des études de conception.

  • E
    • ÉCHELLE INTERNATIONALE DES EVENEMENTS NUCLEAIRES ET RADIOLOGIQUES (ECHELLE INES)

      Classement des évènements nucléaires et radiologiques par ordre croissant de gravité. L’échelle internationale des évènements nucléaires et radiologiques, destinée à l’information du public, comporte sept niveaux de gravité définis conjointement par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et l’Agence pour l’énergie nucléaire de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

      ÉDUCATION A LA PREVENTION DES RISQUES MAJEURS

      En France, l’article L125-2 du code de l’Environnement stipule que "les citoyens ont droit à l’information sur les risques majeurs auxquels ils sont soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent. Ce droit s’applique aux risques technologiques et aux risques naturels prévisibles".

      Cette exigence de transparence et d’accès facile à l’information environnementale est reprise par les dispositions adoptées par l'UE (convention faisant suite à une directive de 1998, entrée en vigueur en octobre 2001, ratifiée en France par une loi en 2002) en juin 1998 à Aarhus (Danemark). La loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 indique, à travers ses articles 4 et 5, que toute personne concourt par son comportement à la sécurité civile et que tout élève bénéficie, dans le cadre de sa scolarité, d’une sensibilisation à la prévention des risques et aux missions des services de secours, ainsi que d’un apprentissage des gestes élémentaires de premier secours.

      L’éducation à la prévention des risques majeurs est une composante de l'éducation au développement durable" (EDD). Elle se prête aux croisements des disciplines. L'étude du territoire proche est le lieu privilégié de cette éducation.

      EFFET D'AUBAINE

      Lorsqu'un acteur économique s'efforce d'inciter les autres acteurs à agir de telle manière, il les appâte en général en leur offrant un avantage s'ils se comportent de la façon souhaitée : par exemple baisse de prix, prime, cadeau, etc. Il y a effet d'aubaine si l'acteur qui bénéficie de cet avantage avait eu, de toute façon, l'intention d'agir ainsi même si l'avantage n'avait pas été accordé.

      L'effet d'aubaine vise essentiellement les politiques publiques. Par exemple, si, pour inciter les entreprises à embaucher, l'Etat accorde à celles qui le font une prime par embauche réalisée, cette mesure sera un effet d'aubaine pour toutes les entreprises qui étaient de toute façon sur le point d'embaucher. L'effet d'aubaine est une forme de déperdition de l'argent public, puisque, dans cet exemple, la prime aurait pu être économisée sans que le volume des embauches soit modifié.

      Cet effet d’aubaine peut être appliqué au nucléaire dans le sens où son développement à marche forcée, poussé par l’Etat dans les dernières décennies du 20eme siècle peut avoir défavorisé le développement d’autres sources d’énergie.

      EFFET D'EVICTION

      En économie financière, désigne le fait qu'un emprunteur important, lorsqu'il développe ses besoins d'emprunts, est susceptible d'attirer une partie croissante de l'épargne vers lui, provoquant du même coup, pour les autres emprunteurs, l'obligation de payer plus cher. Et cette surenchère dans les taux d'intérêt élimine à son tour les emprunteurs les moins bien placés.

      L'effet d'éviction apparaît quand un État endetté emprunte sur les marchés financiers et détourne ainsi l’épargne disponible des autres emprunteurs privés. Les entreprises privées, « évincées », risquent de devoir payer des taux d’intérêt plus élevés pour obtenir les capitaux nécessaires à leurs investissements productifs.

      Cet effet d’éviction pourrait s’appliquer au sujet de notre débat si pour payer le programme de nouveaux réacteurs, les besoins d’emprunt d’EDF ou de l’Etat venait prendre trop de place sur le marché.

      EFFLUENTS RADIOACTIFS

      Gaz ou liquide contenant des substances radioactives, sous-produit d'un processus industriel ou de laboratoire, qui peut être recyclé, traité ou rejeté dans l'environnement.

      Les rejets d'effluents radioactifs dans l'environnement sont soumis à autorisation et à contrôle.

      ÉLECTRONUCLEAIRE

      Production d’électricité à partir d’énergie nucléaire.

      ÉLEMENT COMBUSTIBLE

      Le plus petit constituant d'un cœur de réacteur, ayant une structure propre et contenant du combustible nucléaire.

      ENCEINTE DE CONFINEMENT

      Bâtiment spécifique, dans lequel est enfermé un réacteur ou une installation nucléaire, destiné à assurer le confinement des matières radioactives, notamment en cas d'accident ou de situations accidentelles.

      Energie décarbonée

      Une énergie est « décarbonée » si elle n’émet pas de dioxyde de carbone (CO2). Toutes les énergies renouvelables ainsi que l’énergie nucléaire sont considérées comme décarbonées car leur production ne s’accompagne pas d’un dégagement de CO2. Toutefois, aucune énergie n’émet « zéro carbone » si les étapes en amont et en aval de la production d’énergie (fabrication du panneau solaire, de l’éolienne, du réacteur nucléaire…) sont prises en compte. En toute rigueur, il faudrait parler d’énergies « faiblement carbonées » ou « bas carbone ».

      L’ordre de grandeur de la production de CO2 par kWh pour les sources de production d’électricité est :

      • Inférieure ou égale à 10 g de CO2 par kWh pour l’éolien (terrestre ou marin), l’hydraulique, le nucléaire ;
      • Inférieure ou égale à 50 g de CO2 par kWh pour le photovoltaïque, la biomasse, la géothermie ;
      • De l’ordre de 450 g de CO2 par kWh pour le gaz naturel ;
      • De l’ordre de 750 g de CO2 par kWh pour le pétrole ;

      De l’ordre de 1 000 g de CO2 par kWh pour le charbon.

      ENJEU

      En géographie, un enjeu est un objet auquel des acteurs attribuent une valeur. Pour le dire autrement, c’est ce qui est « en jeu » dans une situation géographique. Une ressource ou un espace peuvent être des enjeux, de même que l’accès ou l’usage de cette ressource de cet espace. Il peut en résulter un conflit d’acteurs (ou conflit d’usage), à moins qu’une négociation ne parvienne à l’éviter. En géographie des risques, les enjeux sont les personnes ou les biens susceptibles d'être affectés par un aléa.

      ENRICHISSEMENT

      Processus par lequel est accrue la teneur d'un élément chimique en un de ses isotopes. Ce processus conduit à la séparation du produit en deux parties dites respectivement « enrichie » et « appauvrie » en l'isotope recherché. Exemple : enrichissement de l'uranium en isotope 235.

      ENTREPOSAGE

      Dépôt temporaire de déchets radioactifs.

      L'entreposage de déchets ou de combustible irradié correspond à des solutions provisoires de gestion. Il est dans tous les cas nécessaire de procéder à une surveillance du site et à une reprise des colis avant que le temps n'ait pu affaiblir les barrières de confinement dans lesquelles les éléments radioactifs sont confinés, qu’une solution d'élimination définitive soit disponible ou non.

      EPR (EUROPEAN PRESSURIZED REACTOR)

      Réacteur à eau pressurisée de troisième génération, né d’une collaboration franco-allemande.

      ÉPREUVE DE L'ENCEINTE D'UN REACTEUR

      Test qui consiste à augmenter la pression de l’enceinte de confinement d’un réacteur nucléaire pour vérifier que son taux de fuite et ses déformations sont acceptables au regard du référentiel de sûreté.

      EURATOM (COMMUNAUTE EUROPEENNE DE L’ENERGIE ATOMIQUE OU CEEA)

      La Communauté européenne de l'énergie atomique est un organisme public européen chargé de coordonner les programmes de recherche sur l'énergie nucléaire.

      Le traité Euratom signé par la France le 25 mars 1957 institue la Communauté Européenne de l'Énergie Atomique. La Communauté a pour mission de contribuer, par l'établissement des conditions nécessaires à la formation et à la croissance rapide des industries nucléaires, à l'élévation du niveau de vie dans les États membres et au développement des échanges avec les autres pays.

      EXCLUSION DE RUPTURE

      Hypothèse consistant, dans l’analyse de sûreté d’un équipement contenant un fluide, à ne pas prendre en compte la rupture complète de cet équipement comme un évènement initiateur.
 L’exclusion de rupture implique la mise en œuvre de dispositions particulières relatives à la conception, à la fabrication, à l’exploitation et à la surveillance.
Le circuit de refroidissement primaire est un exemple d’équipement pouvant faire l’objet d’une exclusion de rupture.

      EXIGENCE DE SURETE

      Exigence technique ou organisationnelle relative à une fonction de sûreté, qui permet d’atteindre un ou plusieurs objectifs de sûreté. Le maintien de l’intégrité de la gaine de combustible dans un réacteur en cas d’incident est un exemple d’exigence de sûreté de nature technique.
 La présence d’un nombre minimal d’opérateurs dans une salle de commande est un exemple d’exigence de sûreté de nature organisationnelle.
Les exigences de sûreté sont définies dans le rapport de sûreté.

      EXPERTISE SCIENTIFIQUE ET RISQUE

      La réflexion et la prise de décision concernant les conditions d'application du principe de précaution, l'appréciation de l'incertitude, impliquent nécessairement le recours à des expertises scientifiques. Ces expertises produisent des connaissances au service de la décision et de l'action. Mais on peut légitimement s'interroger sur la manière dont elles sont conduites, dans une société donnée, sur un sujet et à un moment donnés. En situation de gestion de crise (accident ou catastrophe), décideurs et médias également font largement appel aux experts, pour aider à la prise de décision pour les uns, pour cautionner leurs discours et annonces pour les autres.

      EXPOSITION

      Fait d'être exposé à des rayonnements ionisants. L'exposition externe est l'exposition résultant de sources situées en dehors de l'organisme. L'exposition interne est l'exposition résultant de sources situées dans l'organisme. L'exposition totale est la somme de l'exposition externe et de l'exposition interne. L'exposition globale est l'exposition du corps entier considérée comme homogène. L'exposition partielle est l'exposition portant essentiellement sur une partie de l'organisme ou sur un ou plusieurs organes ou tissus.

  • F
    • FILIERE DE REACTEURS

      Catégorie de réacteurs présentant des caractéristiques communes relatives à la nature et à l'agencement du combustible, du modérateur éventuel et du fluide de refroidissement.

      FISSILE

      Se dit d’un atome dont le noyau est susceptible de se briser (fission) sous l'effet de neutrons en dégageant de la chaleur. Exemple : l'uranium 235.

      FISSION

      Division d'un noyau lourd (uranium, plutonium, par exemple) en deux fragments dont les masses sont du même ordre de grandeur, qui s'accompagne de l'émission de neutrons, de rayons gamma et d'une quantité d'énergie élevée. Les neutrons produits lors de la fission sont eux-mêmes aptes, sous certaines conditions physiques, à provoquer de nouvelles fissions, d'où la possibilité d'une réaction de fission en chaîne auto-entretenue.

      FONCTIONNEMENT EN BASE

      Production continue d'énergie électrique par une tranche nucléaire fonctionnant à puissance constante (en général à la puissance nominale du réacteur).

      FONCTIONNEMENT EN SUIVI DE CHARGE

      Mode de fonctionnement d’une tranche nucléaire, qui permet de réguler son niveau de puissance en fonction des variations de la demande en énergie électrique.

      FRAMATOME

      Framatome (anciennement Areva NP) est une entreprise française du secteur nucléaire concevant des centrales nucléaires et fournissant des équipements de la chaudière nucléaire et des services de maintenance des réacteurs. C'est une filiale du groupe EDF depuis janvier 2018.

      FUSION DU CŒUR

      Désigne la situation dans laquelle les assemblages de combustible fondent sous l’effet d’une forte augmentation de température suite à la perte de contrôle de la réaction de fission en chaîne.

      FUSION THERMONUCLEAIRE

      Forme abrégée : fusion.

      Réaction entre deux noyaux légers aboutissant à la production d'un noyau plus lourd que l'un quelconque des noyaux initiaux et dégageant une grande quantité d'énergie.

      La fission consiste à projeter un neutron sur un atome lourd instable (uranium 235 ou plutonium 239). Ce dernier l’absorbe en le faisant éclater en 2 atomes plus légers. Cela produit de l’énergie, des rayonnements radioactifs et 2 ou 3 neutrons capables à leur tour de provoquer une fission. Et ainsi de suite. C’est le mécanisme de la réaction en chaîne. Aujourd'hui, c'est la fission qui est utilisée dans les centrales nucléaires de production d'électricité.

      La fusion vise à l'effet inverse : il s'agit de rapprocher deux atomes légers, des isotopes de l’hydrogène (deutérium et tritium), à des températures de plusieurs millions de degrés, comme au cœur des étoiles. Lorsque ces noyaux légers fusionnent, le nouveau noyau créé se retrouve dans un état instable.

      Il tente de retrouver un état stable en éjectant un atome d’hélium et un neutron avec beaucoup d’énergie.

      Historiquement, la fusion a permis de fabriquer des bombes thermonucléaires à hydrogène. Les recherches menées depuis les années 1960 n’ont pas encore permis de concevoir un réacteur capable de produire du courant électrique. Le démonstrateur ITER participe à ces recherches. Les programmes de recherche actuels prévoient encore plusieurs décennies de travail.

  • G
    • GAMMA

      Rayonnement électromagnétique, très pénétrant mais peu ionisant, émis par la désintégration d'éléments radioactifs. Des écrans de béton ou de plomb permettent de s'en protéger (symbole γ).

      GENERATION DE REACTEURS

      Regroupement conventionnel de modèles de réacteurs de puissance suivant leur période de conception.

      En France :

      • Les réacteurs de première génération sont ceux construits avant 1970, principalement des réacteurs UNGG.
      • Les réacteurs de deuxième génération sont les réacteurs à eau pressurisés construits entre 1970 et 1998.
      • Les réacteurs de troisième génération sont ceux construits à partir des années 2000, principalement les EPR.

      Les réacteurs actuellement qualifiés de quatrième génération sont au stade de la conception théorique ou de prototype de recherche et développement. Par exemple : RNR à métal fondu, réacteurs à sels fondus, etc.

      Ne pas confondre avec les évolutions d’un réacteur d’une génération donnée (ex. EPR2).

      GESTION DE CRISE

      Ensemble des processus d'organisation, des techniques et des moyens mis en œuvre par une collectivité pour se préparer à une crise, y faire face et en atténuer les conséquences.

      GIGAWATT (GW)

      Unité de puissance. Un gigawatt égale un milliard de watts ou un million de kilowatts.

      GIGAWATTHEURE (GWH)

      Unité d’énergie : 1 GWh est la quantité d’énergie produite (ou consommée) par une puissance de 1 GW pendant une heure.

  • H
    • HEXAFLUORURE D'URANIUM

      L'uranium contenu dans les combustibles nucléaires doit être enrichi en isotope 235 qui est fissile. Avant d'être enrichi, l'uranium est tout d'abord converti en "hexafluorure d'uranium" ou UF6, qui présente des propriétés physicochimiques adaptées aux procédés de conversion et d’enrichissement. L’UF6 est à l’état gazeux dans des conditions de pression et de température voisines des conditions ambiantes.

  • I
    • ÎLOT CLASSIQUE

      Ensemble des installations complémentaires de celles de l'îlot nucléaire, nécessaires à la production d'énergie.

      L'expression « îlot conventionnel » est déconseillée.

      ÎLOT NUCLEAIRE

      Ensemble englobant la chaudière nucléaire et les installations relatives au combustible, ainsi que les équipements nécessaires au fonctionnement et à la sécurité de cet ensemble.

      IMPACT, ETUDE D'IMPACT ENVIRONNEMENTAL

      Processus systématique d'identification, de prévision, d'évaluation et de réduction des effets physiques, écologiques, esthétiques, sociaux et culturels d'un grand projet pouvant affecter sensiblement l'environnement naturel, social ou bâti. Elle s'effectue avant toute prise de décision.

      INCERTITUDES

      L'incertitude peut être définie comme la difficulté, voire l'impossibilité, de se représenter l'avenir dans les limites du savoir scientifique disponible. Elle peut être due :

      – à un manque d’informations ou à un désaccord sur ce qui est connu (erreurs, approximations au niveau des données), voire sur ce qui ne peut pas être connu, l'incertitude absolue étant de ne pas savoir qu'on ne sait pas ;

       – à des projections du comportement humain difficiles à anticiper.

      L’incertitude peut être représentée par des mesures quantitatives (calculées par divers modèles par exemple) ou par des énoncés qualitatifs reflétant l’opinion d’un groupe d’experts.

      INSTALLATION CLASSEE POUR LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT

      Est considérée comme une installation classée toute installation exploitée ou détenue par une personne physique ou morale, publique ou privée, qui peut présenter des dangers ou des inconvénients pour la commodité du voisinage ; la santé, la sécurité, la salubrité publiques ; l'agriculture ; la protection de la nature, de l'environnement et des paysages ; l'utilisation rationnelle de l'énergie ; la conservation des sites, des monuments ou du patrimoine archéologique. Il peut s'agir notamment d'un dépôt, un chantier, une exploitation agricole, une usine, un atelier, une station-service, une installation de stockage des déchets, une carrière, un site industriel Seveso, une éolienne de plus de 12 mètres. Chaque installation est classée dans une nomenclature qui détermine les obligations auxquelles elle est soumise, par ordre décroissant du niveau de risque : régimes d'autorisation, d'enregistrement ou de déclaration. La première démarche à effectuer est de consulter la nomenclature des installations classées afin de définir le régime de l'installation. Si au moins une des installations est soumise à déclaration et qu'aucune ne dépasse un seuil d'autorisation ou d'enregistrement, l'installation est soumise à déclaration.

      Dans le domaine nucléaire, une installation mettant en œuvre uniquement de l’uranium naturel ou de très faibles quantités de matières radioactives est une ICPE et non pas une INB.

      INSTALLATION NUCLEAIRE DE BASE

      Installation soumise, de par sa nature ou en raison de la quantité ou de l’activité des substances radioactives qu’elle contient, à la loi du 13 juin 2006 (dite Loi TSN) et à l'arrêté du 7 février 2012. Ces installations doivent être autorisées par décret pris après enquête publique et avis de l’ASN. Leurs conception, construction, exploitation (en fonctionnement et à l'arrêt) et démantèlement sont réglementés.

      INSTITUT DE RADIOPROTECTION ET DE SURETE NUCLEAIRE (IRSN)

      L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) est l’expert public en matière de recherche et d’expertise sur les risques nucléaires et radiologiques.

      L’IRSN est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) dont les missions sont définies par la loi n°2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour une croissance verte et dont l’organisation et la gouvernance sont précisées dans le décret n°2016-283 du 10 mars 2016.

      L’IRSN est placé sous la tutelle conjointe du ministre de la Transition écologique, du ministre des Armées, et des ministres chargés de la Transition énergétique, de la Recherche et de la Santé.

      INTERACTION CORIUM-BETON

      Phénomène physicochimique se produisant entre le corium et le béton, qui conduit, d’une part à l’érosion du béton, d’autre part à la production de gaz.


      Dans un réacteur nucléaire, lors d’un accident grave, l’interaction corium-béton peut entraîner une érosion du béton de l’enceinte.

      IODE

      Corps simple, de numéro atomique 53, dont les isotopes radioactifs sont présents dans les produits de fission.

      IRRADIATION

      Exposition d'un organisme à des rayonnements ionisants. Une irradiation peut être interne, en cas de contamination ou lors de certaines thérapies, ou externe, si la source du rayonnement se trouve à l'extérieur du corps. L'exposition cesse dès que la source n'émet plus de rayonnements ou que la personne exposée est soustraite au champ de rayonnements.

      ISOTOPES

      Éléments dont les atomes possèdent le même nombre d'électrons et de protons, mais un nombre différent de neutrons. 

      L’uranium possède notamment les isotopes suivants : l'uranium 232 (232U - 92 protons, 92 électrons et 140 neutrons), l'uranium 234 (234U - 92 protons, 92 électrons et 142 neutrons), l'uranium 235 (235U - 92 protons, 92 électrons et 143 neutrons), l’uranium 236 (236U - 92 protons, 92 électrons et 144 neutrons) et l'uranium 238 (238U - 92 protons, 92 électrons et 146 neutrons). 

      ITER

      Le programme ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) a pour objet de démontrer la faisabilité scientifique et technologique d’un tokamak refermant un plasma thermonucléaire en fusion (à ne pas confondre avec la fission nucléaire, procédé́ utilisé dans toutes les réacteurs électronucléaires jusqu’à la quatrième génération incluse). Le plasma sera composé d’atomes de tritium et de deutérium, deux isotopes de l’hydrogène dont l'un, le tritium, est radioactif.

      L’objectif est de produire, sous forme de chaleur, 10 fois plus d’énergie (500 mégawatts) que celle injectée (50 mégawatts).

      ITER servira à tester les technologies nécessaires pour aborder l'étape suivante : DEMO, réacteur de fusion de démonstration capable de produire de l'électricité.

      ITER associe sept partenaires, réunis au sein d'une organisation internationale (ITER Organization) mise en place par un traité international : l’Union européenne, la Chine, les Etats-Unis, la Russie, le Japon, l’Inde et la Corée du Sud.

  • J
    • JOULE (J)

      Le joule (de symbole J) est une unité dérivée du Système international (SI) pour quantifier l'énergie, le travail et la quantité de chaleur. Le joule étant une très petite quantité d'énergie par rapport à celles mises en jeu dans certains domaines, on utilise plutôt les kilojoules (kJ) ou les calories en nutrition et dans les tableaux de valeur nutritive, et le kilowattheure pour mesurer l'énergie électrique ou thermique.

      1 kWh vaut 3 600 kJ.

  • K
    • KILOWATT (KW)

      Unité de puissance égale à 1 000 watts (W).

      Ampoule LED 1 watt
      Champion cycliste 400 watts
      Voiture électrique 100 kilowatts
      1 m2 de panneau photovoltaïque 100 watts
      1 éolienne en mer 6 000 kilowatts
      1 EPR2 1 670 000 kilowatts

       

      KILOWATTHEURE (KWH)

      Unité d’énergie égale à 1000 wattheure ; 1 kWh correspond à l’énergie consommée par un appareil de 1 000 watts (1 kW) de puissance pendant une durée d’une heure. Un réfrigérateur de classe A+ possède une puissance comprise entre 150 et 200 watts, ce qui conduit à une consommation d’énergie d’environ 200 kWh par an.

      Les unités utilisées sont, pour les puissances, le kW, le MW et le TW, et pour les énergies le kWh, le MWh et le TWh. Les ordres d’idée sont les suivants : le kWh est à l’échelle du consommateur, le MWh est à l’échelle des exploitants de centrale (une centrale nucléaire produit 1 MWh en quelques secondes), le TWh est à l’échelle du réseau électrique français (la France consomme quelques centaines de TWh par an).

  • L
    • LCOE

      C’est l’acronyme de « Levelized Cost Of Energy », soit en français le « coût actualisé de l’énergie ». Il correspond, pour une installation de production d’énergie donnée, à la somme des coûts actualisés de production d’énergie divisée par la quantité d’énergie produite, elle aussi actualisée. Il s’exprime typiquement en €/kWh (ou autre monnaie) et est fréquemment employé dans le secteur électrique.

      Calcul du LCOE :
      Le LCOE est une mesure du coût complet de production d’énergie pour un système donné. Il prend donc théoriquement en compte l’ensemble des coûts relatifs à une installation, et ce pour toute sa durée de vie. Dans la pratique, les coûts pris en compte se limitent la plupart du temps aux coûts :

      • d’acquisition, de construction, de rénovation du système , d’investissements initiaux, de remboursement d’emprunts et de frais financiers ;
      • d’opération et de maintenance, main d’œuvre et matériel ;
      • d’achats de carburant (nuls dans le cas d’une énergie renouvelable, par exemple pour une éolienne).

      Pour être exhaustif, il faudrait notamment rajouter à cette liste d’éventuels coûts de démantèlement ou la valeur résiduelle des installations à la fin de la durée de vie, un coût de la tonne de CO2 produite (si elle est monétisable sur un marché), etc.

      Le LCOE est un ratio de coûts dits « actualisés ». L’actualisation permet d’évaluer un bien ou un service à différents moments du temps. Elle se calcule grâce à un pourcentage annuel appelé taux d’actualisation. Par exemple, dans le cas d’un taux d’actualisation de 10%, la promesse de disposer de 100€ dans un an n’a qu'une valeur de 90€ aujourd’hui. La différence vient de la « préférence nette » pour le présent (préférence de disposer de la somme à l’instant) et de l’aversion au risque.

      Il est important de noter que le LCOE est une estimation et non pas un calcul de coût réel : il repose sur des hypothèses et prévisions qui peuvent être plus ou moins « agressives » ou conservatrices selon les cas. Par exemple, les durées de vie utilisées dans les calculs de LCOE sont souvent de 20 ou 25 ans quand, dans la pratique, les installations sont souvent exploitées sur de plus longues périodes.

      LOI DE PROGRAMMATION SUR L’ENERGIE ET LE CLIMAT (LPEC)

      La loi relative à l’énergie et au climat adoptée en novembre 2019 a créé une loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC) qui devra fixer les grands objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC). Ces trois documents formeront ainsi la stratégie française pour l’énergie et le climat. Cette nouvelle loi, qui doit être adoptée avant le 1er juillet 2023, précisera :

      • pour trois périodes successives de 5 ans, les objectifs de réduction de gaz à effet de serre
      • pour deux périodes successives de 5 ans, les objectifs :
        • de réduction de la consommation énergétique finale et de réduction de la consommation énergétique primaire fossile, par énergie fossile, et les niveaux minimal et maximal des obligations de certificats d’économies d’énergie ;
        • de développement des énergies renouvelables pour l’électricité, la chaleur, le carburant et le gaz ;
        • de diversification du mix de production d’électricité ;
        • de rénovation énergétique dans le secteur du bâtiment.
  • M
    • MAITRE D’OUVRAGE

      Le maître d'ouvrage, que l'on appelle également « maîtrise d'ouvrage » ou MOA, est une personne physique ou morale pour laquelle un projet est mis en œuvre et réalisé.

      Commanditaire du projet, c'est lui qui définit le cahier des charges et par conséquent les besoins, le budget, le calendrier prévisionnel ainsi que les objectifs à atteindre. Pour réaliser son projet, le maître d'ouvrage fait appel à un maître d'œuvre et peut par ailleurs se faire aider d'une maîtrise d'ouvrage déléguée pour le gérer au mieux. Donneur d'ordre, il suit le projet durant toute sa réalisation, il est le dernier à intervenir si besoin lors de la réception, puisqu'il en est à la fois le pilote et le propriétaire.

      MAITRE D’ŒUVRE

      La maîtrise d'œuvre ou maître d'œuvre (souvent abrégée MOE) est la personne physique ou morale choisie par le maître d'ouvrage pour la conduite opérationnelle des travaux en matière de coûts, de délais et de choix techniques, le tout conformément à un contrat et un cahier des charges. Un maître d'œuvre ne peut pas effectuer de travaux.

      Pour la partie relative aux marchés de travaux, la maîtrise d’œuvre désigne une personne physique ou morale qui, pour sa compétence, peut être chargée par le maître de l'ouvrage :

      • de l'assister pour la consultation des entreprises et pour la conclusion du ou des marchés avec le ou les entrepreneurs ;
      • de diriger l'exécution du ou des marchés de travaux ;
      • d'assister le maître de l'ouvrage pour la réception des ouvrages et le règlement des comptes avec les entrepreneurs.

      MEDECINE NUCLEAIRE

      La médecine nucléaire regroupe toutes les utilisations de radionucléides en sources scellées ou non à des fins de diagnostic ou de thérapie. Les utilisations diagnostiques se décomposent en techniques in vivo, fondées sur l’administration de radionucléides au patient, et en applications exclusivement in vitro.

      MEGAWATT (MW)

      Un mégawatt équivaut à 1 000 kilowatts. Un MWe signifie une puissance électrique, mesurée en sortie de centrale, à distinguer de la puissance thermique, émise dans le cœur du réacteur mais non utilisable directement.

      MESURES ET MODELES DES RISQUES

      Les études portant sur les risques et les catastrophes sont souvent de type des études descriptives de cas isolés, mais certaines recherches s'orientent dans la voie de la modélisation. Par ailleurs, pour établir des seuils et des normes d'exposition aux risques, experts, scientifiques et décideurs peuvent s'appuyer sur des modèles.

      On distingue deux principaux types d'approche de la modélisation : l'approche déterministe, souvent privilégiée en France et l'approche probabiliste, davantage privilégiée dans le monde anglo-saxon et dans celui de l'industrie. L’approche déterministe se sert d’une estimation ponctuelle tirée d’un ensemble de données (la valeur maximale ou la moyenne, par exemple) pour représenter une variable d’entrée dans le modèle d’exposition utilisé. Cette approche ignore la gamme des expositions que peuvent potentiellement subir les membres d’une population, et n’indique pas la probabilité (ou le potentiel) d’exposition des individus qui composent la population visée.

      L’approche déterministe produit plutôt une valeur qui, selon la méthode utilisée pour obtenir l’estimation ponctuelle, peut représenter la tendance générale, la fourchette supérieure ou le seuil maximal. L’approche probabiliste, par contre, exploite toutes les données disponibles et permet d’obtenir la distribution fine des valeurs d’exposition au risque.

      MISE A L'ARRET DEFINITIF (MAD)

      Ensemble des procédures administratives et des opérations techniques destinées à interrompre de façon irréversible le fonctionnement de tout ou partie d’une installation nucléaire en vue de son démantèlement.

      MIX ELECTRIQUE

      À l'image du mix énergétique, qui désigne la répartition des différentes sources d'énergie primaire dans la consommation énergétique finale d’une zone géographique donnée, le mix électrique représente les proportions de chacune des filières de production électrique : nucléaire, thermique (fioul, gaz naturel, charbon), hydroélectrique, solaire, éolien ou bioénergies, dans une zone géographique donnée.

      En 2021, le mix électrique est composé de 69 % de nucléaire, 12 % d’hydraulique, 7 % d’éolien, 2,7 % de solaire, 1,9 % de bioénergies, 6,3 % de gaz, 0,7 % de charbon et 0,4 % de fioul.

      MODERATEUR

      Matériau destiné à ralentir les neutrons issus de la fission.

      Dans un réacteur à eau sous pression, le modérateur est l’eau circulant dans le circuit primaire.

      On emploie souvent le terme « modérer » pour désigner l'action d'un modérateur.

      MONO-RECYCLAGE

      Recyclage unique des matières (uranium et plutonium) séparées par le retraitement du combustible nucléaire usé. Le combustible recyclé après irradiation n’est pas retraité et est entreposé dans l’attente d’un recyclage futur ou d’une mise en stockage.

      MULTI-RECYCLAGE

      Recyclages successifs des matières (uranium et plutonium) séparées par le retraitement du combustible nucléaire usé. Le combustible recyclé une première fois est à nouveau retraité pour séparer l’uranium et le plutonium qui sont recyclés.

  • N
    • NEUTRON

      Particule fondamentale électriquement neutre qui entre, avec les protons, dans la composition du noyau de l'atome. Lorsqu'un neutron est à l'état de particule libre portée à grande vitesse, sa collision avec certains noyaux d'atome provoque la fission de ces noyaux. La chaleur dégagée par cette réaction est utilisée dans les réacteurs nucléaires.

      NEUTRONS RAPIDES

      Neutrons libérés lors de la fission, se déplaçant à très grande vitesse (20 000 km/s). Leur énergie est de l'ordre de 2 millions d'électronvolts et leur énergie cinétique est très supérieure à celle des neutrons thermiques.

      NEUTRONS THERMIQUES

      Neutrons émis au moment de la fission, également appelés neutrons lents. Neutrons en équilibre thermique avec la matière dans laquelle ils se déplacent avec une vitesse de l'ordre de 2 à 3 km/s. 

      Leur énergie est inférieure à 1 électronvolt. C'est ce type de neutrons qu'utilisent principalement les réacteurs nucléaires fonctionnant sur le principe de réactions de fission en chaîne.

      NORMES (MESURE DES RISQUES)

      La mesure du risque permet d'établir des normes : parasismiques, ouvrages de protection (hauteurs de digues par exemple), etc. Les normes sont des outils de gestion des risques et contribuent à en fixer les seuils d'acceptabilité : leur respect est assimilé à l'absence de danger, et rend le risque acceptable. Leurs conséquences territoriales et économiques sont considérables, aussi leur établissement peut donner lieu à des "batailles d'experts", à des pressions lobbyistes, d'une manière générale à des jeux d'acteurs révélateurs d'enjeux. Notons que les normes prises en compte en France sont de plus ou plus souvent des normes qui s'imposent à l'échelle de l'UE.

      NOYAU DUR

      Ensemble des dispositions matérielles et organisationnelles qui permet, en cas d’agression externe d’ampleur extrême affectant une installation nucléaire, de maîtriser la situation et d’éviter des rejets massifs de substances dangereuses. Cet ensemble a été mis en place dans les INB suite aux enseignements tirés de l’accident de Fukushima-Daïchi en 2011.

      Le noyau dur contribue à renforcer la résistance de l’installation.

  • O
    • OFFICE PARLEMENTAIRE D'EVALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES (OPECST)

      Structure au sein du Parlement, visant à informer le parlement des conséquences des choix de caractère scientifique et technologique afin notamment d’éclairer ses décisions.

      ORANO

      Orano (anciennement Areva NC) est une multinationale française du secteur de l'énergie, œuvrant principalement dans les métiers du nucléaire. Ses activités sont principalement liées à l'énergie nucléaire : extraction de l'uranium, concentration, raffinage, conversion et enrichissement de l'uranium, fabrication d'assemblages de combustible nucléaires, transport des combustibles nucléaires, traitement des combustibles nucléaires usés, démantèlement nucléaire et gestion des déchets radioactifs.

  • P
    • PALIER

      Dans une filière donnée, modèles de tranches nucléaires qui présentent des caractéristiques techniques communes, comme par exemple, celles de la chaudière (sa puissance nominale, le nombre de boucles de refroidissement, les systèmes auxiliaires…), le plan de masse et les installations générales.

      Les paliers sont repérés par la puissance des centrales qui le constituent (palier 900 MW, palier 1300MW, palier 1500 MW ou palier N4, palier 1600 MW celui de l’EPR).

      A l’intérieur des paliers, des évolutions partielles ont déterminé des sous-paliers (pour le 900 MW : CP0, CP1 et CP2, pour le 1300 MW : P4 et P’4).

      Ces notions sont attachées à la démarche de standardisation adoptée par EDF lors du déploiement du programme électronucléaire Français.

      PARC ELECTRONUCLEAIRE

      Ensemble des moyens de production électronucléaire d’EDF. Le parc électronucléaire d’EDF est composé de 56 réacteurs sur 18 sites (32 unités de 900 MW, 20 de 1300 MW, et 4 de 1450 MW).

      PERIODE D’UN NUCLEIDE RADIOACTIF

      Temps nécessaire pour la désintégration de la moitié des atomes d'un échantillon du nucléide.

      La période varie avec les caractéristiques de chaque radioélément : 110 minutes pour l'argon 41 (41Ar) ; 8 jours pour l'iode 131 (131I) et 4,5 milliards d'années pour l'uranium 238 (238U). Aucune action physique extérieure n'est capable de modifier la période d'un radioélément, sauf une transmutation(transformation d'un radioélément en un autre).

      PETIT REACTEUR MODULAIRE (PRM)

      Réacteur nucléaire de faible puissance conçu pour être assemblé sur le site même à partir de modules fabriqués en usine. La puissance d’un petit réacteur modulaire est généralement suffisante pour produire 300 MW électrique.

      L’abréviation SMR vient de l’appellation en Anglais : small modular reactor.

      PISCINE

      Bassin rempli d'eau destiné à l'entreposage, au transit, à la manipulation de matières et d'équipements radioactifs, et qui assure la protection des personnes et l'évacuation de la chaleur.

      Si la fonction principale est l'entreposage en attente d'une décroissance radioactive suffisante, on précise qu'il s'agit d'une « piscine de désactivation ».

      La piscine de désactivation (ou de « stockage » du combustible) localisée dans l’ilot nucléaire d’un réacteur a deux fonctions. D'une part, elle reçoit les assemblages irradiés du cœur du réacteur pendant les arrêts, notamment pour le rechargement partiel du cœur, et sert à l’entreposage, au transit et à la manipulation de matières et d’équipements radioactifs. D'autre part, elle sert à l’entreposage des assemblages usés dans l'attente de leur transport vers une usine de retraitement. Durant cette période, qui peut atteindre plusieurs années, les assemblages usés perdent une grande partie de leur radioactivité et de leur puissance résiduelle. Le refroidissement de la piscine est nécessaire pour évacuer cette puissance résiduelle.

      Les piscines de désactivation situées en tête de l’usine de retraitement du combustible usé permettent un refroidissement complémentaire du combustible usé pendant plusieurs années avant leur traitement. L’eau assure la protection des personnes pendant l’entreposage et les opérations de manutention des assemblages, des matières et des équipements radioactifs.

      PLAN D'URGENCE INTERNE (PUI)

      Plan d'urgence déclenché par l'exploitant d'un site nucléaire pour faire face, à l'intérieur de ce site, aux conséquences d'un accident. Dans le même temps, l'exploitant avertit les autorités compétentes qui peuvent déclencher le plan particulier d'intervention.

      PLAN NATIONAL DE GESTION DES MATIERES ET DES DECHETS RADIOACTIFS (PNGMDR)

      Le Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs, dit « PNGMDR », publié pour la première fois en mai 2007, résulte de l'application de la loi de programme du 28 juin 2006 relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs. Son élaboration a débuté dès 2003 sous l'égide de l'ASN et a fait l'objet d'un débat public entre septembre 2005 et janvier 2006.

      Mis à jour tous les 3 ans et désormais tous les 5 ans, le PNGMDR dresse le bilan des modes de gestion existants des matières et des déchets radioactifs, recense les besoins prévisibles d'installations d'entreposage ou de stockage, et précise les capacités nécessaires pour ces installations et les durées d'entreposage. Concernant les déchets radioactifs qui ne disposent pas d'un mode de gestion définitif, le PNGMDR détermine les objectifs à atteindre.

      À ce titre, Il organise la mise en œuvre des recherches et études sur la gestion des matières et des déchets radioactifs en fixant des échéances pour la mise en place de nouveaux modes de gestion, la création d'installations ou la modification des installations existantes de nature à répondre aux besoins et aux objectifs définis au premier alinéa.

      La cinquième version a fait l’objet d’un débat public du 17 avril 2019 au 25 septembre 2019.

      PLAN PARTICULIER D'INTERVENTION (PPI)

      Plan d'urgence déclenché par les pouvoirs publics en cas d'accident sur un site nucléaire afin de protéger les populations avoisinantes.

      PLUTONIUM

      Symbole Pu ; élément artificiel de numéro atomique 94. Le plutonium est produit dans les réacteurs nucléaires à partir de l'uranium. Les principaux isotopes sont le 238Pu, le 239Pu, le 240Pu et le 241Pu. La composition isotopique du plutonium dépend de la durée d’irradiation dans le réacteur. Les isotopes impairs sont des nucléides fissiles.

      Sa manipulation exige de strictes précautions en raison de sa toxicité chimique et des dangers présentés par ses rayonnements alpha et neutroniques.

      PRECAUTION ET PRINCIPE DE PRECAUTION

      Alors que la prévention correspond à des risques connus pouvant être plus ou moins réduits, la précaution se situe dans un domaine où subsiste d'importantes incertitudes quant à l'existence et à l'ampleur d'un risque dont les effets pourraient être graves et irréversibles, ce qui rend difficile, voire impossible, l'estimation de ses enjeux. La précaution s'impose donc comme attitude de prudence autorisant la prise de décision en attente d'informations supplémentaires sur la prise de risque à gérer.

      La montée en puissance des préoccupations liées aux risques (environnementaux, alimentaires, sanitaires) a fait émerger le principe de précaution comme nouvelle norme sociale et juridique, à l'échelle mondiale (Rio) et en Europe.

      En France, une Charte de l'environnement fut inscrite, le 28 février 2005, dans le préambule de la Constitution de la Ve république révisée pour la première fois depuis 1958. La principale innovation du texte, mais aussi la plus controversée, a porté sur l'inscription du principe de précaution.

      L'application du principe de précaution suppose des procédures d'expertise et de contre-expertise à la fois indépendantes et transparentes. Un Comité de la prévention et de la précaution (CPP) composé de scientifiques est chargé d'éclairer les décideurs politiques.

      Entre rationalités (scientifiques, économiques) et subjectivités, des arbitrages sont indispensables pour définir des politiques de raison autour des grands enjeux scientifiques d'aujourd'hui et de demain : génie génétique, politiques énergétiques, nanomatériaux, etc. La prise en compte du rapport "coûts-bénéfices" de l'application du principe de précaution pourrait être favorisée.

      PREVENTION

      La prévention a pour but d’anticiper la manifestation éventuelle d’un risqu en limitant sa probabilité d’occurrence. est l’un des « trois P » visant à réduire la vulnérabilité face aux aléas : prévision, prévention, protection. L'action préventive agit en priorité à la source : pour réduire les dommages liés aux déchets, par exemple, on s'efforcera de réduire les quantités produites. Elle relève surtout de la sensibilisation, de l’information et de l’éducation de la population (prévention routière). La prévention est encadrée par la succession de plusieurs dispositions législatives en France.

      PREVISION, PREDICTION

      La prévision a pour but de mieux connaître les aléas, leur fréquence, leur intensité et les lieux où ils sont susceptibles de se manifester. Elle est l’un des « trois P » visant à réduire la vulnérabilité face aux aléas : prévision, prévention, protection. La prévision est une représentation précise d'un événement futur qui sera le résultat de causes déjà agissantes. Cet aspect de la gestion des risques mobilise fortement la communauté scientifique. Cette prévision peut alors inciter à adopter une politique de prévention pour les zones et les populations vulnérables.

      Prévision ou prédiction ? Pour parler de l’avenir, ces deux mots se différencient en termes de probabilité. Le premier, étayé par un faisceau concordant d’indicateurs fiables et modélisables, concerne souvent un futur proche, par exemple en météorologie. Les sismologues emploient préférentiellement le second.

      PROBABILITE D'UN EVENEMENT

      La mesure d’un risque repose d’abord sur sa probabilité d’occurrence. Mesurer et quantifier le risque permet d'établir des normes de protection et donc d'influer sur le degré d'acceptabilité de ce risque. Par exemple, quelle doit être la hauteur d'une digue de protection contre les crues ? De telles mesures peuvent prendre appui sur des techniques probabilistes.

      La théorie des probabilités offre un cadre mathématique rigoureux pour établir ces normes. Elle s'articule en deux étapes. Dans un premier temps, elle décrit un ensemble d'états possibles. Dans un second temps, elle affecte à chaque état une pondération qui décrit sa probabilité de réalisation. Si cette méthode est immédiate pour décrire le lancer d'un dé sur une table de jeu, sa mise en œuvre rencontre de nombreux obstacles lorsqu'il s'agit de rendre compte d'autres phénomènes.

      PRODUIT DE FISSION

      Nucléide produit lors d'une fission. Par extension, le terme produit de fission désigne également tout descendant d'un tel nucléide résultant d'une désintégration radioactive.

      Les produits de fission (césium, strontium, iode, xénon...) sont issus de la fission des atomes d'uranium et de plutonium dans le réacteur. Radioactifs pour la plupart, ils se transforment d'eux-mêmes en d'autres éléments avec une période plus ou moins longue.

      PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DE L’ENERGIE (PPE)

      La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est un outil de pilotage de la politique énergétique, créée par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte.

      La PPE contient des volets relatifs :

      • à la sécurité d’approvisionnement ;
      • à l’amélioration de l’efficacité énergétique et à la baisse de la consommation d’énergie primaire, en particulier fossile ;
      • au développement de l’exploitation des énergies renouvelables et de récupération ;
      • au développement équilibré des réseaux, du stockage, de la transformation des énergies et du pilotage de la demande d’énergie pour favoriser notamment la production locale d’énergie, le développement des réseaux intelligents et l’autoproduction ;
      • à la stratégie de développement de la mobilité propre ;
      • à la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs et de la compétitivité des prix de l’énergie ;
      • à l’évaluation des besoins de compétences professionnelles dans le domaine de l’énergie et à l’adaptation des formations à ces besoins.

      La PPE comporte une étude d’impact économique et social, ainsi qu’une évaluation environnementale stratégique.

      La loi relative à l’énergie et au climat adoptée en novembre 2019 a créé une loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC) qui devra fixer les grands objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC).

      La PPE 3 (2024-2033) devra ainsi être compatible avec la LPEC et adoptée par décret dans les douze mois suivants l’adoption de la loi de programmation sur l’énergie et le climat.

      PUISSANCE CONTINUE NETTE

      Puissance électrique maximale qu’une installation peut fournir au réseau en régime continu.

      PUISSANCE RESIDUELLE

      Puissance dégagée dans un réacteur nucléaire à l'arrêt ou dans un assemblage combustible irradié. Cette puissance est produite principalement par la radioactivité du combustible nucléaire et des autres matériaux, ainsi que par les fissions résiduelles.

  • R
    • R&D

      Recherche et Développement. Désigne l'ensemble des activités entreprises « de façon systématique en vue d’accroître la somme des connaissances, y compris la connaissance de l’homme, de la culture et de la société, ainsi que l’utilisation de cette somme de connaissances pour de nouvelles applications ». L'expression désigne aussi par extension les catégories statistiqueéconomiquecomptable ou organisationnelle qui concernent ces activités.

      RADIOACTIF

      Doté de radioactivité, c'est-à-dire émettant spontanément des particules alphabêta ou un rayonnement gamma. On désigne plus généralement sous cette appellation l'émission de rayonnement accompagnant la fission ou la désintégration d'un élément instable.

      RADIOACTIVATION

      Synonyme : activation

      Processus par lequel un nucléide stable est transformé en un nucléide radioactif.

      RADIONUCLEIDE

      Espèce atomique radioactive, définie par son nombre de masse, son numéro atomique et son état énergétique nucléaire.

      RADIOPROTECTION

      La radioprotection est définie comme l’ensemble des règles, des procédures et des moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou à réduire les effets nocifs des rayonnements ionisants produits sur les personnes directement ou indirectement, y compris lors des atteintes portées à l’environnement.

      RAYONNEMENTS IONISANTS

      Processus de transmission d'énergie sous forme d'ondes électromagnétiques (photons gamma) ou de particules (alphabêta, neutrons) capable de produire directement ou indirectement des ions en traversant la matière. Les rayonnements ionisants sont produits par des sources radioactives. En traversant les tissus vivants, les ions provoquent des phénomènes biologiques pouvant entraîner des lésions dans les cellules de l'organisme.

      REACTEUR A EAU BOUILLANTE (REB)

      Réacteur nucléaire modéré et refroidi par de l'eau ordinaire, portée à ébullition dans le cœur dans les conditions normales de fonctionnement.

      REACTEUR A FISSION

      Installation nucléaire permettant d'amorcer et d'entretenir une réaction de fission en chaîne. Dans une centrale nucléaire, c'est lui qui fournit la chaleur permettant la production de vapeur. Différents types de réacteurs fonctionnent dans le monde ; leurs technologies diffèrent essentiellement par la nature du combustible, du modérateur et du fluide caloporteur. En France la technologie utilisée est celle des réacteurs à eau sous pression (REP).

      REACTEUR A NEUTRONS RAPIDES (RNR)

      Réacteur nucléaire dans lequel on limite la présence de matières pouvant ralentir les neutrons afin que les fissions soient produites principalement par des neutrons rapides.

      Les réacteurs à neutrons rapides (RNR) ont été conçus pour utiliser la matière fissile (l’uranium et le plutonium) comme combustible nucléaire, plus complètement que dans les réacteurs à neutrons thermiques. Le fluide caloporteur peut être un métal liquide, tel le sodium (Phénix ou Superphénix) ou un gaz (l’hélium). Ils présentent les avantages de pouvoir produire de la matière fissile (fonctionnement en surgénérateur) ou, au contraire, détruire les actinides à vie longue. En France, les deux réacteurs rapides Phénix et Superphénix sont définitivement arrêtés et en cours de démantèlement.

      REACTEUR A URANIUM NATUREL, GRAPHITE ET GAZ (UNGG)

      Réacteur à fission qui utilise l’uranium naturel métallique comme combustible nucléaire, le graphite comme modérateur et le dioxyde de carbone comme caloporteur.

      Les réacteurs UNGG constituent la première génération de réacteurs électronucléaires français. Ils sont tous à l’arrêt et en cours de démantèlement.

      REACTEUR À EAU SOUS PRESSION (REP)

      Synonyme : réacteur à eau pressurisée.

      Réacteur utilisant de l'eau ordinaire à l’état liquide à la fois comme modérateur (pour abaisser l'énergie des neutrons à un niveau qui augmente le rendement de la fission) et comme caloporteur (pour transférer la chaleur du cœur vers le générateur de vapeur). Le parc électronucléaire français comprend 56 réacteurs en fonctionnement (2eme parc après celui des États Unis). La température de l'eau du circuit primaire étant proche de 330°C, il est nécessaire de la pressuriser à 155 bars pour éviter sa vaporisation. Le combustible est à base d'oxyde d'uranium enrichi, éventuellement mélangé à du plutonium.

      REACTEUR DE PUISSANCE

      Réacteur nucléaire conçu pour produire de l’énergie destinée à un usage domestique ou industriel.

      Quand un réacteur de puissance produit de l’électricité, on parle aussi de « réacteur électrogène ».

      REACTEURS DE QUATRIEME GENERATION

      Réacteurs susceptibles d'être déployés entre 2030 et 2045 ; ils sont étudiés dans le cadre d'une collaboration internationale (le forum international génération IV) à laquelle participe la France. Ces systèmes visent en particulier à répondre à la nécessité de réduire la quantité de déchets produits, d'économiser les ressources, de garantir une sûreté et une fiabilité maximale pour les réacteurs nucléaires du futur.

      REACTION DE FISSION EN CHAINE

      Succession de fissions, chacune d’elles étant provoquée par des neutrons issus de fissions antérieures et émettant des neutrons qui peuvent, à leur tour, en provoquer une ou plusieurs autres.

      RECUPERABILITE

      Cela correspond à pouvoir garantir, pendant une période donnée, la possibilité de récupérer des déchets déjà stockés. Il devra être démontré que ces opérations peuvent être menées dans des conditions de sûreté et de radioprotection acceptables.

      RECUPERATEUR DE CORIUM

      Dispositif se trouvant sous le cœur d'un réacteur nucléaire et destiné, en cas d'accident, à récupérer le corium et à en faciliter le refroidissement.

      RECYCLAGE

      Valorisation de matières réutilisables après un cycle de production. Dans un réacteur nucléaire, utilisation au sein d'un combustible de matières fissiles (plutonium et uranium) généré, issues d'un cycle précédent (monorecyclage pour une seule irradiation, multirecyclage dans le cas de plusieurs passages successifs en réacteur).

      RENDEMENT DE LA TURBINE

      Rapport entre la puissance électrique (sortie) et la puissance thermique (entrée).

      RESEAU DE TRANSPORT D’ELECTRICITE (RTE)

      Le réseau électrique fonctionne grâce à un maillage interconnecté permettant d'alimenter tout le territoire en électricité. Deux opérateurs s'occupent de la gestion du réseau électrique : RTE pour le transport d'électricité sur les longues distances, Enedis pour sa distribution jusqu'aux usagers.

      RTE est la société gestionnaire unique de réseau public français de transport d'électricité à haute et très haute tension qui comprend l'ensemble des lignes électriques à haute et très haute tension et des postes de transformation qui relient les centrales de production d'électricité, les réseaux de distribution, des sites industriels et les réseaux électriques des pays voisins. RTE a été créé le 1er juillet 2000 par la loi du 10 février 2000 sur la modernisation et le développement du service public de l'électricité.

      RESILIENCE

      La résilience est la capacité d’un système à revenir à son état initial après avoir été perturbé. De façon plus précise, l’UNISDR (United Nations International Strategy for Disaster Reduction) définit la résilience comme « la capacité d’un système, une communauté ou une société exposée aux risques, de résister, d’absorber, d’accueillir et de corriger les effets d’un accident ou d’une catastrophe (...), notamment par la préservation et la restauration de ses structures essentielles et de ses fonctions de base ». Dans cette définition, la résilience reconnaît les limites de la résistance, et essaie de les dépasser. La résistance cherche, par des travaux de correction, comme un paravalanche ou une digue, à s’opposer à l’aléa, tandis que la résilience vise à en réduire au maximum les effets. La résistance prétend éliminer les risques en éliminant les aléas, la résilience admet que ce n’est pas possible. On doit vivre avec l’impossibilité d’éliminer les dommages, tout en essayant de les limiter. De ce fait, la résilience reconnaît que le dommage n’est plus lié à une relation entre deux facteurs, comme entre aléa et vulnérabilité, mais à un ensemble de facteurs en interaction, à un système.

      RESPONSABILITE

      La notion de responsabilité est couramment employée en géographie des risques. Dans les sociétés contemporaines, le retour à l’ordre et la résilience, à la suite de la catastrophe ou de l'accident, supposent d'en établir les responsabilités pour permettre sa réparation matérielle et morale.

      RETRAITEMENT DES COMBUSTIBLES USES

      Traitement des combustibles usés pour en extraire les matières fissiles et fertiles de façon à permettre leur réutilisation, et pour conditionner les différents déchets sous une forme apte au stockage.

      Après un séjour de 3 à 4 années en réacteur, le combustible nucléaire usé doit être déchargé́. Un combustible UOx usé contient alors, en % massique, 95 % d'uranium, 1 % de plutonium et 4 % de produits de fission et d’actinides. L'uranium et le plutonium récupérés lors des opérations de traitement sont recyclés et entrent dans la fabrication d’un nouveau combustible, le combustible MOx.

      RISQUE

      Phénomène, évènement d’origine naturelle ou provoqué par les activités humaines, qui est susceptible de mettre en danger une population et de causer des dégâts matériels ; possibilité qu’une telle catastrophe advienne. Les séismes sont des risques naturels, les accidents dans les centrales nucléaires, des risques technologiques.

      On parle de risque majeur pour la possibilité que se produise un évènement naturel ou technique spécifique ayant des conséquences graves pour les populations ou sur l'environnement.

      En géographie, un risque est la possibilité qu'un se produise et touche une population vulnérable à cet aléa.

  • S
    • SECURITE NUCLEAIRE

      Ensemble des dispositions prises pour la sûreté nucléaire, la radioprotection, la prévention et la lutte contre les actes de malveillance, ainsi que des actions de sécurité civile prévues en cas d'accident ; par extension, état résultant de ces dispositions.

      SEPARATION ISOTOPIQUE

      Opération qui consiste à séparer partiellement ou totalement les isotopes d’un élément chimique donné.

      Dans l’industrie nucléaire, la séparation isotopique sert à enrichir l’uranium en isotope 235 et met en œuvre divers procédés, qui sont la diffusion gazeuse, la centrifugation gazeuse, l’irradiation laser ainsi que d’autres procédés utilisant des effets électromagnétiques ou chimiques.

      SMR (SMALL MODULAR REACTOR)

      Voir la définition de petit réacteur modulaire.

      SOURCE SCELLEE

      Une source radioactive scellée est une source dont la structure ou le conditionnement empêche, en utilisation normale, toute dispersion de matières radioactives dans le milieu ambiant. Les sources radioactives scellées sont utilisées dans l’industrie, la médecine et la recherche dans une grande variété́ d’applications et de lieux d’utilisation (irradiations industrielles, contrôles non destructifs, radiothérapie...).

      Contrôlées par l’Etat, leur détention et leur utilisation nécessitent une autorisation préalable officielle, selon les dispositions du code de la santé publique. Dès lors, elles seront suivies et inscrites dans une base de données nationale.

      STOCKAGE DE DECHETS RADIOACTIFS

      Mise en dépôt de déchets radioactifs dans une installation conçue pour assurer durablement leur confinement.

      STRATEGIE NATIONALE BAS CARBONE

      Introduite par la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV), La Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) est la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique. Elle donne des orientations pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une économie bas-carbone, circulaire et durable.

      Elle définit une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 2050 et fixe des objectifs à court-moyen termes : les budgets carbone. Elle a deux ambitions : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français. Les décideurs publics, à l’échelle nationale comme territoriale, doivent la prendre en compte.

      Adoptée pour la première fois en 2015, la SNBC a été révisée en 2018-2019, en visant d’atteindre la neutralité carbone en 2050 (ambition rehaussée par rapport à la première SNBC qui visait le facteur 4, soit une réduction de 75 % de ses émissions GES à l'horizon 2050 par rapport à 1990). Ce projet de SNBC révisée a fait l’objet d’une consultation du public du 20 janvier au 19 février 2020. La nouvelle version de la SNBC et les budgets carbone pour les périodes 2019-2923, 2024-2028 et 2029-2033 ont été adoptés par décret le 21 avril 2020.

      SURETE NUCLEAIRE

      Ensemble des dispositions techniques et des mesures d'organisation appliquées aux installations ou aux activités nucléaires, en vue de prévenir les accidents ou d'en limiter les effets ; par extension, état résultant de ces dispositions.


      La sûreté nucléaire concerne notamment la conception, la construction, le fonctionnement, l'arrêt définitif et le démantèlement des installations nucléaires de base ainsi que le transport des matières radioactives.


      SURGENERATEUR

      Réacteur nucléaire pouvant produire plus de matière fissile qu'il n'en consomme.

      SYSTEMES (THEORIE DES) ET RISQUES SYSTEMIQUES

      La théorie des systèmes (cybernétique) ou la théorie des catastrophes peuvent servir de guide pour appréhender des phénomènes transdisciplinaires.

      La notion de "risque systémique", quant à elle, s'emploie principalement dans les domaines économiques et financiers (systèmes de règlements et de paiements internationaux) et elle désigne alors le dysfonctionnement du système économique provenant de sa structure, elle-même conduisant les agents, individuellement rationnels, à des comportements préjudiciables à l’ensemble.

  • T
    • TAUX DE CHARGE

      Rapport de l'énergie effectivement fournie, durant un intervalle de temps déterminé, au produit de la puissance nominale en régime continu par cet intervalle de temps.

      Ce taux peut se calculer pour une unité de production thermique ou un ensemble d'unités. On peut calculer un taux net ou un taux brut se rapportant à l'énergie nette ou brute produite. 
Ce terme n'est pas spécifique à l'industrie nucléaire. Toutefois, il est utilisé dans les comparaisons nationales et internationales des performances des centrales des divers types. Dans cette acception, on dit aussi « facteur de charge » ou « coefficient de production ».

      TAUX DE COMBUSTION

      Rapport, habituellement exprimé en pourcentage, du nombre de noyaux atomiques d'un élément ou d'un ensemble d'éléments donnés qui disparaissent par combustion nucléaire au nombre de noyaux initiaux.

      Ce rapport, également nommé « taux de combustion de fission », est sensiblement proportionnel à la combustion massique.
Le terme « taux d'épuisement », moins précis, est aussi employé.

      TAUX DE DISPONIBILITE EN ENERGIE

      Rapport de l'énergie disponible, durant un intervalle de temps déterminé, au produit de la puissance nominale en régime continu par cet intervalle de temps.

      Ce taux peut se calculer pour une unité de production thermique ou un ensemble d'unités. On peut calculer un taux net ou un taux brut se rapportant à l'énergie nette ou brute produite. Le terme « taux de disponibilité en énergie » ne doit pas être confondu avec le terme « taux de disponibilité en temps » dont l'usage est déconseillé. Ce terme n'est pas spécifique à l'industrie nucléaire. Toutefois, il est utilisé dans les comparaisons nationales et internationales des performances des centrales des divers types. Le terme « coefficient de disponibilité en énergie » est à éviter.

      TAUX D’ACTUALISATION

      Le taux d'actualisation est utilisé pour escompter un flux futur et calculer sa valeur actuelle équivalente. Paramètre clé de la méthode d'actualisation des flux de trésorerie disponibles, il permet de calculer la valeur actuelle d'un actif en reflétant le niveau de risque des flux futurs qu'il génère.

      Il consiste à convertir une somme d'argent « future » en une somme d'argent « actuelle », selon la règle : 1 € dans un an est équivalent à 1 / (1+t) € aujourd'hui. De manière symétrique, 1 € aujourd'hui est équivalent à (1 +t) € dans un an.

      TENEUR ISOTOPIQUE

      Rapport du nombre des atomes d'un isotope donné d'un élément au nombre total des atomes de cet élément contenus dans une matière.

      La teneur isotopique est exprimée en pourcentage.

      TEST DE RESISTANCE

      Évaluation de la capacité de résistance d'une installation à des agressions externes plus importantes que celles qui ont été prises en compte dans l'analyse de sûreté.

      TOKAMAK

      Dispositif, utilisé dans les projets d’installation de fusion nucléaire, de confinement d'un plasma thermonucléaire par configuration magnétique toroïdale, qui combine l'action d'un champ magnétique principal créé par un ensemble de bobines en forme de tore axisymétrique à celle d'un champ secondaire créé par un courant électrique traversant le plasma.

      TONNE DE METAL LOURD (TML)

      Unité́ de masse pour les combustibles non irradiés. La masse ainsi exprimée représente la masse de matières radioactives constituant un combustible neuf (uranium ou uranium+plutonium ou thorium).

      TONNE DE METAL LOURD IRRADIE (TMLI)

      Unité de masse pour les combustibles usés. La masse ainsi exprimée représente la masse totale des matières radioactives constituant le combustible nucléaire usé (uranium, plutonium, actinides et produits de fission).

      TRAINS DE SAUVEGARDE

      Ensemble des équipements d’un circuit de sauvegarde.

      Le rôle des circuits de sauvegarde est de maîtriser les situations accidentelles et d’en limiter les conséquences. Les principaux circuits de sauvegarde sont :

      • le circuit d’injection de sécurité (RIS) qui permet d’injecter de l’eau borée dans le cœur du réacteur afin de stopper la réaction nucléaire et de maintenir le volume d’eau dans le circuit primaire en cas d’accident de perte de réfrigérant primaire ;
      • le circuit d’aspersion dans l’enceinte (EAS) qui, en cas d’accident conduisant à une augmentation significative de la pression dans le bâtiment du réacteur, permet de faire décroître cette pression et de préserver ainsi l’intégrité de l’enceinte de confinement. Ce circuit permet également de rabattre au sol les éléments radioactifs sous forme d’aérosols éventuellement relâchés dans cette enceinte ;
      • le circuit d’alimentation de secours en eau des générateurs de vapeur (ASG) qui permet de maintenir le niveau d’eau dans la partie secondaire des générateurs de vapeur et donc de refroidir l’eau du circuit primaire en cas d’indisponibilité du circuit normal d’alimentation en eau des générateurs de vapeur.

      Les systèmes de sauvegarde des réacteurs et leurs systèmes supports sont organisés selon une architecture en trains de sauvegarde. L’EPR2 dispose de trois trains indépendants (soit 3×100 %, ce qui signifie qu’un seul train suffit pour assurer la fonction de sûreté), alors que l’EPR est équipé de quatre trains.

      TRANCHE NUCLEAIRE

      Unité de production électrique comportant une chaudière nucléaire et un groupe turbo-alternateur.

      Une tranche nucléaire se caractérise par le type de son réacteur et la puissance de son groupe turbo-alternateur. Une centrale est souvent constituée de deux ou quatre tranches.

      TRANSMUTATION

      Transformation d'un nucléide en un autre par réaction nucléaire provoquée ou spontanée.

      Dans le cas de la gestion des déchets radioactifs, la transmutation est envisagée pour transformer un nucléide à période longue en un nucléide à période plus courte ou en un nucléide stable.
Le terme « incinération » est impropre en ce sens.


      Elle peut être réalisée en réacteur ou dans un accélérateur de particules.

      TYPOLOGIE DES RISQUES ET CATASTROPHES

      Il existe plusieurs typologies des risques. On distingue classiquement les risques liés à l'action de l'homme (risques anthro­piques) et les risques naturels (liés à un aléa naturel). Cette subdivision classique est cependant remise en cause, essentiellement du fait de la prédominance des risques combinés, liés à plusieurs phénomènes naturels et anthropiques.

  • U
    • URANIUM

      L'uranium est un élément chimique de symbole U et de numéro atomique 92. C'est un élément naturel assez fréquent. Il se trouve partout à l'état de trace, y compris dans l'eau de mer. C'est un métal lourd radioactif (émetteur alpha) de période très longue (environ 4,5 milliards d'années pour l'uranium 238 (238U) et environ 700 millions pour l'uranium 235). L'uranium 235 (isotope 235U) est le seul élément fissible naturel. Sa teneur isotopique est de 0,71 % dans l’uranium naturel.

      Sa fission libère une énergie voisine de 200 MeV par atome fissionné. Cette énergie est plus d'un million de fois supérieure à celle des combustibles fossiles pour une masse équivalente.

      URANIUM APPAUVRI

      Uranium dont la teneur en isotope 235 (autour de 0,2 % à 0,3 %) est inférieure à son niveau naturel (0,71% en masse). Il est obtenu en tant que co-produit de l’opération d'enrichissement de l’uranium en isotope 235.

      URANIUM DE RETRAITEMENT (URT)

      Uranium issu du traitement de combustibles usés. Sa composition isotopique moyenne est : 0,05 % de 234U, 1 % de 235U, 0,8 % de 236U et 98,15 % de 238U. Elle dépend du type de réacteur et de la durée d’irradiation en réacteur.

      URANIUM DE RETRAITEMENT ENRICHI (URE)

      Uranium dont la teneur en isotope fissile 235 est supérieure à celle de l'uranium de retraitement. La teneur en isotope 235 (235U), le seul fissile, a été portée de son faible niveau naturel dans l’URT (1% en masse) à 3,5 à 4,5% pour un combustible destiné à un réacteur nucléaire à eau sous pression.

      URANIUM NATUREL ENRICHI (UNE)

      Uranium dont la teneur en isotope fissile 235 est supérieure à celle de l'uranium naturel. La teneur en isotope 235 (235U), le seul fissile, a été portée de son faible niveau naturel (0,71% en masse) à 3,5 à 4,5% pour un combustible destiné à un réacteur nucléaire à eau sous pression.

  • V
    • VISITE DECENNALE

      Ensemble des opérations, réglementaires ou non, de vérification, de maintenance et d'adaptation d'une installation nucléaire, réalisées tous les dix ans afin d'en poursuivre l'exploitation.

      VITRIFICATION

      Opération visant à solidifier par mélange à haute température avec une pâte vitreuse, des solutions concentrées de produits de fission et d'actinides mineurs extraits par traitement des combustibles usés.

      VULNERABILITE

      La vulnérabilité exprime le niveau d'effet prévisible d'un phénomène naturel (un aléa) sur des enjeux (les sociétés humaines et leurs activités). La notion de vulnérabilité évalue dans quelle mesure un système socio-spatial risque d’être affecté par les effets d’un aléa et cherche à quantifier ce qui est perdu.