Débat autoporté du Collectif Eau Publique et Coordination EAU Ile-de-France
Epinay-sur-Seine
Le débat a porté sur 3 sujets :
- la qualité de l'eau potable en Ile de France
- les PFAS et les pesticides dans l'eau
- le projet de technologie d'osmose inverse du Sedif - syndicat des Eaux d'Ile de France
L’avis général sur le projet :
Les participants ont exprimé un avis défavorable sur le projet d’osmose inverse basse pression (ou filtration membranaire du SEDIF). Ils souhaiteraient que ce projet soit abandonné.
Les raisons principales de leur opposition au projet reprennent les arguments de la plupart des associations et des régies publiques de l’eau franciliennes, à savoir :
- le coût très élevé du projet financé exclusivement par les usagers qui paieront la facture d’eau ;
- le coût du projet paraît sous-estimé car il ne prend pas en compte l’inflation, les taux d’intérêt des emprunts, la hausse du coût de l’électricité, l’amortissement du renouvellement des membranes (5 millions d’euros par an sur 33 ans)
- la consommation énergétique très importante de l’OIBP
- l’inversion du principe pollueur-payeur en principe pollué-payé : les usagers paieront pour les pollutions d’acteurs économiques (agricoles et industriels) qui eux n’auront rien à payer au Sedif ;
- le rejet du concentrat qui polluera les cours d’eau de manière significative et dégradera la biodiversité, et ce d’autant plus avec la baisse du débit d’étiage prévue en raison du changement climatique ;
- la quasi absence de politique de prévention des pollutions à la source qu’envisage le Sedif, alors que Eau de Paris le réalise et que l’agence de l’eau Seine-Normandie le recommande ;
- le caractère anti-coopératif de la démarche du Sedif vis-à-vis des autres autorités organisatrices : le projet a été lancé sans négociation avec les autres autorités organisatrices, le rejet du concentrat pourrait contraindre à modifier le processus de traitement de celles dont les prises d’eau se situent en aval des rejets du Sedif ;
- l’absence de besoin de décarbonatation et de retrait du chlore dans l’eau. Ces deux points ne sont pas jugés prioritaires par les personnes interrogées par l’enquête Médiamétrie commandée par le Sedif. Le calcaire s’enlève facilement des appareils électroménagers avec du vinaigre de ménage. Le chlore s’évapore rapidement de l’eau potable. L’étude In extenso semble surestimer le changement de comportement (consommation supplémentaire d’eau du robinet) induit par l’OIBP. Pour qu’un changement de comportement ait lieu, il faut que les usagers aient une connaissance plus détaillée des enjeux, donc des campagnes d’information massives. Ces arguments ont été développés dans d'autres contributions et prises de parole durant les réunions publiques, donc déjà consignées. Aussi, ce compte-rendu ne les détaillera pas davantage.
Retrouvez le Le compte-rendu détaillé des arguments échangés au cours de ce débat autoporté.
Poster de restitution
- Publié le 24/07/2023
- Date de dernière mise à jour : 06/09/2023