Atelier de travail - Environnement / Santé
9h - 11h30
En visioconférence
En bref
Un premier échange entre spécialistes d’un sujet permettait de dresser le cadre et d’identifier des enjeux, un deuxième temps d’échanges entre tous les participants mélangés, permettait d’identifier les questions et les points de vigilance à noter.
Après avoir rappelé que l’état de la ressource concernait l’état biologique, physico-chimique et chimique, les participants à la table N°1 ont aussi souligné que l’état physico-chimique de la Seine, de la Marne et de l’Oise s’amélioraient au point qu’il serait bientôt possible de s’y baigner et que le Plan Ecophyto provoquait une diminution de la consommation de produits phytosanitaires par les collectivités. C’est pourquoi certains regrettent que le SEDIF n’envisage aucune amélioration dans le futur de la qualité des rivières dont il se sert pour prélever l’eau. Il est de même rappelé que « plus les rivières sont en bonne santé plus elles sont efficaces en termes d’épuration d’eau ». Mais d’autres ont aussi souligné la présence de micropolluants malgré les efforts de prévention et citent la question des PFAS (des polluants, très rémanents, dits « éternels ») pour pointer la nécessité de savoir clairement s’ils représentent ou non un danger pour la santé humaine. En effet, il existe une grande variabilité chimique des molécules selon les saisons (hiver, été, etc.) notamment.
Les premières discussions sur le changement climatique ont porté sur les orientations du Plan EAU et la nécessité de mettre en place une gestion intégrée de la ressource en eau qui impose une trajectoire de sobriété pour chaque bassin et permette de réduire de 10% les prélèvements d’ici à 2030. Les participants appellent à favoriser le recours aux solutions fondées sur la nature dans la gestion de l’eau et à continuer les actions de prévention de réduction des pollutions et contaminations à la source. Pour eux, ces efforts doivent concerner tous les acteurs et toutes les filières économiques. Ainsi, la demande de favoriser les solutions préventives orientées sur la préservation de la qualité de la ressource est considérée comme un enjeu.
Les personnes ayant abordé la question de la consommation énergétique estiment qui si la technologie de filtration proposée permet d’assurer la qualité de l’eau au robinet lorsque la qualité des eaux brutes est très affectée par la pollution diffuse, elle doit être accompagnée de solutions préventives qui amèneront à basculer sur des technologies plus sobres. Ils considèrent ainsi que la technologie membranaire ne peut être envisagée systématiquement dans un contexte de changement climatique et au regard des impératifs de sobriété énergétique et craignent une envolée du coût de l’eau sur la durée de vie de l’usine (30 ans) du fait de sa forte dépendance aux énergies fossiles.
Enfin, la table en charge des sujets sur la santé et la règlementation affirme que la qualité de l’eau mise en distribution est « bonne actuellement » compte tenu de la liste actuelle de substances recherchées dans le cadre du contrôle sanitaire réglementaire. Ils expliquent en outre que la règlementation est en constante évolution pour prendre en compte l’évolution des connaissances scientifiques et confirment que la technologie membranaire diminuerait sensiblement la contamination en micropolluants organiques, pesticides, métabolites des pesticides, perfluorés et nitrates. Cependant, ils déclarent également que l’eau n’est pas la source principale d’exposition des individus aux micropolluants.
Les comptes-rendus
- Publié le 02/05/2023
- Date de dernière mise à jour : 19/09/2023